Bérenguer : « C’est un grand changement pour moi »
Sur le site officiel du Racing, le nouveau milieu lensois évoque son transfert à Lens et ce défi en Ligue 2, alors qu'il était encore titulaire en Ligue 1 samedi dernier. Il revient aussi sur la rapidité de son départ vers l'Artois.
En parlant de Ligue 2, le fait de descendre d’une division, en venant à Lens, ne constitue pas, pour toi, un problème ?
Non. Quand vous avez un président comme Gervais Martel qui vous appelle à minuit pour vous dire qu’il veut à tout prix vous récupérer, que cela fait longtemps qu’il vous suit, et qu’il désire que vous adhériez à son projet, on n’y réfléchit pas trop à deux fois. Après, c’est vrai que je redescends à l’échelon inférieur mais, pour moi, je joue en Ligue 2 dans un club de Ligue 1. Avec tout ce que j’ai vu en une demi-heure sur le centre d’entraînement, Lens n’a rien à envier à Nancy ou à n’importe quel autre club de Ligue 1. Et puis j’ai eu aussi un entretien avec le coach. Je suis quelqu’un qui marche à la confiance, je suis un joueur de club, un joueur de devoir. Avoir la confiance du coach, avoir la confiance des dirigeants, c’est important. Je ne vais pas régresser. Bien au contraire, je vais emmagasiner de l’expérience… Quand je suis arrivé à Nancy, le club était dans l’ombre mais on a réussi, tous ensemble, à faire de Nancy, aujourd’hui, une place forte de Ligue 1. Donc, pourquoi ne pas retrouver l’élite avec Lens le plus rapidement possible ? Faire avec Lens, ce que j’ai fait avec Nancy, c’est vraiment un beau projet, un challenge pour moi. Aujourd’hui, à trente ans, c’est ce qu’il me fallait. Et puis, c’est bien de voir autre chose. Etant Corse, je monte encore plus haut en France. Je ne peux plus monter beaucoup plus haut [sourires] !... On m’a parlé de la ferveur des gens du Nord. A Nancy, j’étais très attaché aux supporters. J’espère maintenant montrer au public lensois que je suis un joueur de devoir, qui mouille le maillot, lui apporter du bonheur, et surtout avoir des résultats parce qu’il mérite que Lens figure au sein de l’élite. Quand je regarde ces matchs en Ligue 2 avec autant de monde à Bollaert, on voit qu’il ne lâche pas son club. Pour lui, on se doit de tout donner sur le terrain, de faire tout notre possible pour faire de Bollaert une forteresse imprenable, et remonter le plus vite possible !
Comment as-tu vécu ce transfert ? Cela s’est conclu très rapidement ?
Oui. Je ne vous cache pas qu’il y a quarante-huit heures, j’étais un titulaire indiscutable à Nancy, un cadre de l’équipe… Et puis le discours a changé par rapport au coach, Jean Fernandez, qui – je le reconnais – a été honnête avec moi : avant la fin du marché des transferts, il m’a dit s’être rendu compte que je n’allais peut-être pas autant jouer cette année. Il m’a un peu poussé à obtenir du temps de jeu ailleurs. Ce n’était pas évident de retrouver un club derrière. Je peux dire que cela fait deux jours où je n’ai pas trop dormi parce qu’il y a beaucoup d’émotions. C’est un grand changement pour moi. J’étais un peu dans mon quotidien, dans mes habitudes, depuis huit ans que je suis à Nancy. Et finalement, cela s’est fait très rapidement. Et hier, à dix minutes près, grâce à un ami qui a fait l’effort de m’amener rapidement de Nancy à Paris, je peux être qualifié pour lundi et la réception de Monaco… Aujourd’hui, je suis à deux cent pour cent lensois avec un bel objectif, un beau challenge !
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