Joseph Oughourlian reprends la main
Lors d'une conférence de presse très attendue ce matin, Joseph Oughourlian a détaillé les changements opérés dans son état-major à la Gaillette, en n'occultant aucun sujet. Le président, décrié par une partie des supporters ces dernières semaines, a résolument repris la main et expliqué ses raisons. Arnaud Pouille n'a pas été épargné.
Arnaud Pouille en ligne de mire
Le désormais ancien directeur général n'a pas été épargné par JO, qui lui a en plusieurs occasions reproché certaines décisions stratégiques liées au secteur sportif.
En particulier, des dépenses non maitrisées (une négociation décevante pour Elye Wahi), et un glissement de la masse salariale très inquiétant et qui n'est plus en phase avec la stature économique du club. Enfin, l'absence d'un "trésor de guerre" après une année où le club a participé à la Ligue des Champions, a été fatal pour le béthunois.
Tout cela avec en toile de fond, une déception à venir sur le montant des futurs droits TV, et les remboursements du crédit CVC, le racing va entrer dans une phase de réduction des coûts qu'il n'avait plus connu depuis la L2.
Les aléas pour ne pas dire divagations liés au poste de directeur sportif depuis le départ de Florent Ghisolfi ont aussi été mis au décrédit d'Arnaud Pouille.
Avec l'épisode "étrange" (c'est le terme employé par JO) Mike Mode, éphémère acteur au printemps et reparti après cinq journées en poste. La structure autour de la direction sportive, n'a jamais retrouvé la solidité qui avait fait la force du racing depuis sa remontée. Au contraire, même avec Franck Haise manager général, celle-ci aura été une raison forte du choix de ce dernier de quitter le club cette saison. Là aussi, JO a reconnu avoir tardivement été au fait d'une situation déjà irréversible.
Hors sportif, Arnaud Pouille a cependant été loué pour sa contribution au club. C'est Benjamin Parrot (directeur de la communication) qui va reprendre une partie de ses attributions, sous le nouveau titre de directeur général délégué.
Un nouveau trio fort: P. Dréossi, Diego J. Lopez, J-L. Leca
Pierre Dréossi a donc été intronisé nouveau capitaine du navire lensois.
Le nouveau directeur général, arrive avec un profil plus sportif que celui d'Arnaud Pouille au départ. Il partagera le poids que celui-ci avait pris avec Jean-Louis Leca, nouveau coordinateur sportif, et Diego J. Lopez Gomez, responsable du recrutement.
Pierre Dréossi a pû défendre son bilan notamment à Rennes et au Paris FC. Il travaillera avec la mission de réduire la masse salariale du club, pour qu'elle redevienne plus en phase avec la stature du 8ème budget de L1.
Pour cela, il a aussi avancé un axe de dévelopement: La formation, largement oubliée dans les années de succès de Franck Haise, et pourtant pleine de promesses après une campagne réussie en Youth League cette année (sous les ordres de Yohan Demont, les jeunes lensois avaient été éliminés par le futur vainqueur de la compétition).
Les absents: ISOS, Varane et Still
Enfin, Joseph Oughourlian a aussi pû éclaircir la situation sur plusieurs autres sujets.
L'investisseur ISOS se retire et ne deviendra pas actionnaire minoritaire du club. La fuite dans la presse a été avancée comme l'une des raisons de ce désistement. Pas abattu, JO continue sa recherche de financement.
En phase avec la nouvelle stratégie de réduction de la grille salariale, le président a douché les espoirs de voir Raphaël Varane revenir: A moins d'un geste improbable sur son salaire, le champion du monde ne reviendra pas cet été. Les négociations n'ont même jamais été à l'ordre du jour.
Enfin, le choix du futur coach n'est pas arrêté. JO souhaite prendre son temps, mais sur ce sujet, Will Still garde tout de même la corde. Lens reste très attractif, et plusieurs techniciens ont déjà sonné à la porte.
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