Teddy Chevalier : « Au RC Lens, je n’ai eu aucune confiance »
Révélé en Belgique avant de rejoindre la Turquie et Rizespor à l'été 2015, Teddy Chevalier arrive en France et au RC Lens au mercato estival de 2016 comme étant la recrue phare du secteur offensif des Sang et Or. L'ancien Lensois, qui retrouvera Courtrai six mois plus tard, revient avec amertume et dégoût sur l'attitude d'Alain Casanova, qui a insisté pour le faire venir au club lensois puis le mettre au placard sans lui donner sa chance.
« En Belgique, on me fait confiance. À Lens, je n’ai eu aucune confiance, clairement. Malgré un beau discours d’Alain Casanova (ndlr : coach du RCL à l’époque) où il m’appelle pour me faire venir. J’avais l’impression d’être Messi à l’écouter. Il m’a fait des promesses qu’il n’a pas tenues. Ce n’est pas un homme de parole. Mais ce n’est pas pour autant que je me suis fait remarquer. Je suis toujours resté droit dans mes bottes. À plusieurs reprises, j’ai essayé de lui en parler. Entre ce qu’il m’avait promis et ce qu’il a fait réellement, c’était totalement différent. Il ne m’a pas fait confiance et c’est avec grand regret. »
Sur son match en Coupe de la Ligue face au Paris FC au stade Bollaert-Delelis et son tir au but manqué :« C’est la seule chance que j’ai eue. J’ai joué avec des gamins de 18 ans et je n’étais pas totalement prêt. Malheureusement, je rate le dernier tir au but. Cela arrive à tout le monde. Higuain a raté un penalty lui aussi cette semaine en Ligue des Champions. À la base, je ne voulais pas tirer, je ne suis pas dans la liste des 5 tireurs, je suis en 8e position. Je n’étais pas censé tirer. Depuis que je suis professionnel, j’ai tiré et raté deux penaltys. Je ne suis pas bon dans ce domaine, ce n’est pas pour moi. Je ne veux jamais les tirer. À Courtrai aujourd’hui, je suis troisième sur la liste. Après ce match contre le Paris FC, je n’ai pas dormi de la nuit… Le lendemain matin de ce match, il (Casanova) me convoque dans son bureau, à 9h. Il me dit droit dans les yeux : "je ne compte pas sur toi, tu ne joueras plus ici avec moi". Je n’en avais jamais parlé publiquement, j’ai pris sur moi. Je me souviens lui avoir dit : "écoutez coach, vous pouvez avoir ce discours-là avec moi, mais je vais quand même me battre pour jouer". J’avais l’impression qu’il me mettait des bâtons des les roues. J’aurais pu tout faire, je n’aurai jamais pu jouer avec lui. En novembre/décembre, je marquais pourtant à tous les entraînements, j’étais chaud, mais il ne me calculait même pas. Pendant deux mois, j’ai travaillé et je suis revenu au top de ma forme. J’étais vraiment bien, tout le monde me le disait. Mais il ne m’a pas donné ma chance, jamais. »
Source : Footmercato
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