Sébastien Dallet et les règles et valeurs fortes du RC Lens à l'époque
Arrivé au RC Lens à l'été 1992, Sébastien Dallet a fait partie d'une équipe jeune, avec de nombreux joueurs qui vont éclater en Sang et Or les années suivantes, et de joueurs formés au club et déjà plus aguerris, comme Jean-Guy Wallemme et Eric Sikora notamment. L'ancien Lensois revient sur les entraînements, les règles et valeurs fortes de cette époque dans le vestiaire lensois et ce respect énorme des jeunes vers les « anciens » et la qualité de jeu du groupe dans ces années-là.
A ton arrivée, il y avait beaucoup de joueurs lensois emblématiques comme Eric Sikora ou Jean-Guy Wallemme. Quel joueur t’a le plus appris à Lens ?
« A l’époque, nous étions plusieurs jeunes dont Philippe Brunel, Wagneau Eloi, Wilson Oruma ou moi à s’habiller dans le vestiaire d’à côté. Quand nous étions habillés, nous devions cogner à la porte du vestiaire des pros et, tant qu’on ne nous avait pas dit « entrez », on ne pouvait pas rentrer. Là, on fait le tour de tout le vestiaire, on serre la main de tout le monde et on demande éventuellement si on peut s’asseoir à tel endroit. Si le pro te dit non, tu restes debout comme un con, tu attends que l’entraîneur arrive et c’est tout. Les bases étaient posées dès le départ. Après, sur le terrain, il n’y avait plus de différence. En revanche, si tu faisais une erreur, tu te faisais massacrer. Moi, je jouais milieu droit et mon arrière droit était Eric Sikora. Mon capitaine était Jean-Guy Wallemme. Quand tu perdais un ballon dans ton camp, tu te faisais défoncer. Et on ne pouvait que les écouter car ces joueurs avaient quelques matchs derrière eux. Puis, tu n’avais rien à dire : c’était le respect de l’ancien tout simplement. Et quand tu ne jouais pas, tu encourageais tes partenaires sur le banc. »
Tu as été marqué par Eric Sikora…
« Oui, lui et tout le groupe m’ont marqué. C’était mon arrière droit : j’étais obligé d’avoir une forte complicité avec lui. Quand je faisais appel-contre appel, le ballon arrivait tout de suite dans mes pieds. Puis, quand le match se terminait par une victoire, c’était le premier à te féliciter. On s’apprécie énormément aujourd’hui avec Eric. Après il y avait aussi Jean-Guy Wallemme, l’emblème de Lens, Guillaume Warmuz dans les buts, Frédéric Meyrieu qui te faisait des ouvertures millimétrées, Frédéric Dehu, Jean-Marc Adjovi-Bocco, Roger Boli, François Omam–Biyik, Pierre Laigle, Christophe Delmotte, Robbie Slater ou Mustapha El-Haddaoui. L’équipe de Lens était exceptionnelle. Il y avait du très, très lourd. »
Source : Foot D'Avant
Retrouvez l'interview de Sébastien Dallet sur le site Foot d'Avant ( https://footdavant.fr/sebastien-dallet-dans-le-vestiaire-a-lens-le-jeune-demandait-la-permission-du-pro-pour-sasseoir/ )
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