Kévin Fortuné : « C’est éprouvant, mentalement ou physiquement »
Au RC Lens depuis deux saisons, Kévin Fortuné a connu deux exercices très différents, avec la course pour la montée en Ligue 1 la saison passée et la lutte pour le maintien. Pour l'attaquant lensois, c'est très difficile au niveau mental, mais aussi physique, de jouer avec la pression du résultat pour ne pas descendre. Et l'attaquant des Sang et Or évoque également les critiques, tant positives que négatives, des proches, des supporters, qui peuvent être justifiées ou blessantes parfois, alors qu'il a plusieurs fois été pris à partie cette saison.
« Ce sont deux saisons différentes mais, auparavant, j’ai déjà joué des saisons où je devais jouer le maintien, comme avec Béziers pour ma première saison de National où on s’est maintenus à l’avant-dernière journée. Je sais à quoi m’attendre. Là, je suis dans un monde professionnel qui demande beaucoup plus de travail, d’efforts. Ce ne sont pas les mêmes critiques qu’en National et c’est éprouvant, que ce soit mentalement ou physiquement. Quand vous rentrez chez vous, vous êtes cuits ! Les gens disent : « vous ne faîtes que du foot, vous vous entraînez deux heures », mais vous ne savez pas les charges de travail qu’on a pour se maintenir, tous les efforts qu’on fait dans le match pour se maintenir. Et juste ça, mentalement, ça vous use. Quand vous finissez un match... Personnellement, je suis mort. A Niort, je suis sorti à la 70e et j’étais mort parce que, mentalement, ça joue sur vous : vous ne voulez pas perdre et il faut gagner en même temps. C’est très éprouvant.
J’ai appris à gérer la pression. Déjà, j’ai la chance d’avoir un agent qui est constamment là avec moi pour me dire quand c’est bien ou pas bien. Après, je fais toujours mon autocritique. Je sais quand je joue bien ou pas bien et je n’ai pas besoin d’avoir l’avis des médias ou autres : si quelque chose n’allait pas, j’ai le coach qui est quelqu’un de très franc, qui me regardera dans les yeux et me dira : « tu as merdé sur ça, il faudra rectifier le tir ». Peu importe ce que les gens disent, du moment que ma famille est là pour me soutenir dans les moments difficiles comme ils l’ont toujours fait, et les vrais supporters. Et d’ailleurs je les remercie parce qu’ils m’envoient toujours des messages réconfortants, à me donner du soutien… Les autres qui me critiquent ou qui m’insultent, ça passe par-dessus. Ca permet justement de travailler la semaine pour corriger certains aspects et quand, le week-end suivant arrive, si vous arrivez à corriger ça sur le terrain et à marquer, les gens qui vous ont critiqué vont vous saluer. Ca vous permet d’apprendre et c’est quand même mieux. »
Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens
Commenter cette actualité (...)