Jean-Luc Lamarche et les recrutements de Stéphane Ziani et José Pierre-Fanfan par le RC Lens en 1997

Sur l’équipe de 1998, comment le RC Lens avait réussi à attirer Stéphane Ziani ? Et José Pierre-Fanfan ?

« Stéphane Ziani, c’était autre chose. C’était le porte-monnaie là ! Tu mets vraiment une somme d’argent pour clôturer le tout. Il y a eu José Pierre-Fanfan aussi. Il jouait en CFA. Je vais le voir et je me dis que ça m’intéresse. Et puis un samedi, un jour de match, avec mon fils qui était encore petit, je lui dis : « Tu veux venir avec papa, on va voir un match cet après-midi. » On fait l’aller-retour à Dunkerque et je me souviendrai toujours de sa réflexion. Je vais voir le match et je lui ai demandé ce qu’il en pensait. La réflexion du gamin, de 11 ans : « Dis papa, tu es fou ? Qu’est-ce que tu vas encore t’embêter à prendre des risques avec un garçon qui est à ce niveau-là ? Tu vas encore être critiqué de partout. » Et je lui ai dit : « Tu vois, ce que tu viens de dire, je vais le faire quand même et ça n’a rien à voir. » La réaction du gosse était plus pour protéger son père qu’autre chose, parce qu’il n’était pas en âge de faire un jugement de valeur. J’ai signé Pierre-Fanfan, pour mémoire c’est 0 franc de transfert, et on l’a revendu pour 60 millions de francs à Monaco. Tu avais une charnière centrale avec des garçons confirmés comme Jean-Guy Wallemme, Cyrille Magnier, Frédéric Dehu, et tu mets José Pierre-Fanfan : tu as 4 joueurs pour jouer le haut niveau. Aujourd’hui, tu as beaucoup d’équipes qui, avec quatre joueurs comme ça en axe central, peuvent être tranquilles pour tout le championnat et la Coupe d’Europe. Si tu as des blessés, tu as la qualité pour remplacer. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens