Eric Sikora : « Quand on prend les résultats, on est à notre place »
Malgré la 18e place du RC Lens, les adversaires restent très méfiants, le plus souvent regroupés derrière en attendant les attaques des Sang et Or pour mieux les contrer. Pour Eric Sikora, son équipe a beau s'être améliorée depuis quelques semaines, mais l'entraîneur lensois pointe du doigt ce manque de réalisme offensif qui pénalise le Racing depuis le début de saison.
« Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Au départ, on est peut-être favoris du championnat, mais comme beaucoup d’équipes. Aujourd’hui, on est barragistes et les équipes ne jouent pas pour autant. Quand tu vois à Châteauroux que l’équipe ne joue pas et elle t’attend, si tu prends des risques tu vas te faire contrer et perdre le match… Ils veulent faire mal à Lens, en se disant “on vient à Lens, on va leur montrer, on va les enterrer, on va les laisser un peu dans la panade, on va leur montrer que nous, qu’on soit à Niort, à Châteauroux ou Quevilly, on est capables de venir ici et de montrer qu’on est meilleurs que les joueurs de Lens…”. Quand ils viennent, il y a souvent ces aspects-là aussi. Aujourd’hui quand on prend les résultats, on est à notre place. Peut-être que, sur des matches, avec des “si”... Contre Lorient tu prends un pénalty et tu perds le match au lieu de faire 2-2 ; contre Clermont, tu fais jeu égal et tu perds mais, si tu perds c’est aussi parce qu’il te manque quelque chose à un moment… Si on est là, c’est que l’on n’a pas fait les choses. Je pense que l’équipe s’est améliorée, mais tu prends des points à la 8e journée contre Quevilly. Donc même si tu gagnes, le match d’après tu perds : tu reviens à la maison, tu as toujours au-dessus de toi la sentence et, si tu ne gagnes pas, tu es mort. Il y a aussi cet aspect-là à prendre en compte par rapport aux joueurs et je peux dire qu’ils ont quand même un sacré mental pour s’accrocher et aller grappiller ces points. Même contre Reims, on prend un but au bout de deux minutes : la première mi-temps est moyenne mais, en deuxième mi-temps, tu réagis et tu n’es pas très loin de l’égalisation. Dans un contexte qui est quand même difficile, tu vois l’équipe ne pas lâcher et c’est déjà important. Après, c’est ce dernier geste, ce dernier ballon, qui pourrait nous permettre d’être un peu plus haut, peut-être plus en confiance et tenter davantage. Mais entre les ambitions du début et les ambitions quand j’ai repris le groupe après 5 journées, elles ne sont plus les mêmes. »
Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens
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