Eric Sikora : « Malgré ce qui s’est passé, je ne vais pas les écarter »
Cités dans l’incident d’après-match ce lundi après RC Lens – Bourg-en-Bresse Péronnas, Souleymane Diarra, Abdellah Zoubir et Abdelrafik Gérard ne sont pas mis à l’écart du groupe lensois et pourraient faire partie du groupe emmené par Eric Sikora pour affronter le Stade de Reims ce samedi (à suivre en live twitter sur MadeInLens).
Pour l’entraîneur des Sang et Or, cet incident semble curieux et « Captain Siko » déplore les dérives du monde du football ces dernières années, les insultes faciles…, mais préfère se concentrer sur la fin de saison du club lensois.
« Les trois joueurs concernés, j’ai discuté avec eux et, à l’entraînement, je ne les vois pas touchés. Malgré ce qui s’est passé, je ne vais pas les écarter : ils font partie de l’effectif et sont susceptibles de démarrer. Ce qui me rassure, c’est que de ce que je sais il n’y a pas eu de violences. Ce qui est marrant dans ces choses-là, c’est que ce sont toujours les joueurs qui commencent. Mais dans ce contexte difficile, dans une ambiance délétère, les joueurs vont sortir, aller vers les supporters ou une personne et c’est eux qui vont commencer à insulter ou frapper ? A un moment, il faut aussi se mettre à la place du joueur. Il y a peut-être eu une réponse verbale, je n’en sais rien mais il y a une instruction : ils ont été entendus mercredi, on va attendre ce qui va se passer. Ce qui m’importe, c’est que ces trois joueurs se préparent pour être bien et performants samedi.
Je me rappelle, comme joueur, qu’on s’était fait éliminer à Besançon, dans la neige. Les supporters attendaient, insultaient et, à un moment, les insultes tu en as marre et tu balances une boule de neige. Mais il n’y a pas qu’à Lens : aujourd’hui, dès qu’il y a un mauvais résultat ou dès que c’est un peu chaud, ça se passe à peu près pareil partout. Ce qui m’inquiète, c’est que le football part vers quelque chose de compliqué. On ne peut pas dire que les supporters ne nous encouragent pas ou ne nous aident pas. Je peux comprendre la frustration parce que tu es éliminé en quart de finale de la Coupe de France et que, quand tu vois le tirage Les Herbiers-Chambly, c’était l’occasion d’aller en finale. Mais vous croyez que nous, les premiers intéressés, on n’est pas déçus ? Mais la vie continue. On a 31 points aujourd’hui : il reste neuf matchs dont cinq à la maison. S’ils nous font ça pendant cinq matchs mais qu’on est sauvés, je m’en fous. Ils montrent leur mécontentement et c’est peut-être logique. Mais aujourd’hui, on n’est pas sauvés et ce n’était peut-être pas le bon moment pour le faire. Peut-être qu’eux voulaient le faire maintenant en sachant qu’il reste neuf matchs plutôt que de le faire dans les trois derniers matchs. Je trouve que le timing n’est pas bon. Après ils l’ont fait, je peux comprendre mais maintenant, ce qui m’intéresse, ce sont les neufs derniers matchs. »
Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens
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