Eric Sikora : « La première fois qu’il arrive autant de choses dans ce club »

Eric Sikora RC Lens 03
Cette saison, le RC Lens a particulièrement été concerné par la rubrique des faits divers, avec Nicolas Douchez, Brice Dja Djédjé et dernièrement avec l’incident à l’issue du match entre les Sang et Or et Bourg-en-Bresse Péronnas.

Eric Sikora peste contre le traitement de l’information, le jugement immédiat et excessif rendu alors que la vérité a plusieurs fois été très différente, mais qui a bouleversé les joueurs lensois concernés et l’ensemble du groupe.

« C’est la première qu’il arrive autant de choses dans ce club. Il faut vivre avec, être fort, s’appuyer sur le staff et les gens qui sont au club et qui sont derrière nous pour nous encourager, il faut être blindé. Même si j’avais un contrat d’un an et demi, c’est toujours bien d’être rassuré. La situation importante, ce n’est pas celle d’Eric Sikora, c’est celle d’un club qui va s’en sortir parce qu’on a des forces au niveau du groupe mais aussi au niveau des dirigeants. Il y a Arnaud Pouille, Eric Roy, Gervais Martel, Didier Roudet avec qui je parle énormément. C’est aussi dans ces moments-là que ces personnes-là doivent être attentives et être à l’écoute. Je pense que le fait d’échanger avec ces personnes-là me facilite aussi le travail dans tout ce qui a été extrasportif. Ça m’évite de m’épancher, même si je suis touché, ça touche forcément l’équipe et on est obligé de s’adapter par rapport à ça. Je suis là pour parler du sportif et encore une fois quand on prend le dernier fait divers, il y a beaucoup de choses qui ont été dites rapidement pour qu’à l’arrivée, on se retrouve avec un parquet qui dit que ce qui s’est raconté n’est pas vrai. Sur Nicolas Douchez, j’ai vu des choses extraordinaires, comme quoi c’était un combat dans la maison alors qu’il ne s’est rien passé. Aujourd’hui, dès que ça touche un footballeur, on est tout de suite dans l’excès et le problème est que les gens restent sur les premières choses écrites ou dites, même si ce n’est pas vérifié et qu’on dit que c’est le contraire qui s’est passé. Pour Brice Dja Djédjé, il y a une instruction mais on ne sait rien : j’ai la version du joueur et on attend. Aujourd’hui, on est tout de suite jugé et on ne peut pas se défendre : c’est pour ça que, sur le dernier fait divers, on n’a rien dit au niveau du club, on a attendu et juste fait une petite déclaration. Et aujourd’hui, on se rend compte qu’il ne s’est rien passé. Je ne fais pas attention à ça, des dirigeants ont géré le dossier. Je me suis consacré uniquement au sportif et j’ai bien fait parce que j’aurais perdu du temps pour rien.
Quand un joueur de l’expérience de Brice Dja Djédjé, qui a joué à Marseille dans un contexte différent, peut-être pire avec des supporters qui sont fous de leur club, quand un joueur comme ça vous dit qu’il est touché, rendez vous compte des jeunes et des autres qui sont sur le terrain. On ne peut pas jouer, c’est impossible. Vous n’êtes pas dans un état où vous pouvez produire des choses et essayer de faire des choses. Si lui est touché, c’est tout à fait normal parce que vous touchez une personne directement. Ce match est passé, ça a fait du dégât mais il reste neuf matchs et je me focalise sur le match contre Reims. Après, on aura 15 jours pour bien se préparer avant la réception de Châteauroux, se refaire du bien moralement, retravailler la confiance même si certains vont partir en sélection. L’important est de regarder devant et, tout ce qui s’est passé, derrière je le mets à la poubelle. L’important, c’est de sauver le club : pour l’instant, on est dans les clous. Il faut continuer à travailler sinon on ne va jamais y arriver. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens


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