Eric Roy et le « cahier des charges » du mercato du RC Lens

Eric Roy RC Lens 01
Depuis de longues semaines, Eric Roy et la cellule de recrutement du RC Lens ont identifiés de nombreux profils pour ce mercato estival, travaillant avec Eric Sikora puis Philippe Montanier depuis son intronisation au poste d’entraîneur des Sang et Or. Pour le manager général du club lensois, l’objectif vise à réduire en quantité le groupe, mais aussi à corriger les nombreuses erreurs des précédents mercatos, en évitant désormais des recrutements « exotiques », en se basant sur des joueurs plus combatifs, plus exemplaires dans la mentalité, plus habitués aux joutes de la Ligue 2 et, si possible, parlant français pour une meilleure cohabitation dans l’effectif.

« On travaille déjà sur ce mercato depuis plusieurs mois. L'idée générale était déjà d'améliorer la qualité de nos effectifs pour atteindre nos objectifs. Personne n'a perdu de vue que les effectifs de la saison passée n'étaient pas taillés pour les objectifs qui étaient les nôtres… La deuxième idée générale était que Philippe Montanier puisse démarrer la préparation estivale avec la base de son équipe, ce qui n'est pas facile à faire. Par rapport à ces deux objectifs, il fallait mettre en place un cahier des charges. C'est important d'écrire les choses à un moment donné, et là c'était sur les joueurs, notamment sur notre groupe et notre effectif. Avec la cellule de recrutement, les garçons qui travaillent à regarder les joueurs, à essayer de trouver des profils, à échanger, vous les connaissez tous, on a écrit ce cahier des charges. On s'est dit qu'il fallait qu'on développe au sein de notre groupe des choses qui nous manquent et ce qui nous a manqué l'année dernière. Peut-être un peu plus d'expérience, de leadership… Peut-être un peu plus de professionnalisme aussi, parce que je crois que quand on est joueur, il ne faut pas seulement des qualités techniques ou tactiques mais aussi le rapport au métier. Avec la volonté d'aller chercher des joueurs qui aiment le foot, tout simplement. J'ai envie d'avoir des joueurs qui aiment se lever le matin pour aller s'entraîner, progresser, et avoir envie d'être professionnel. Envie aussi d'avoir cette exemplarité, car on a eu quelques dérapages ces derniers mois. D’avoir cette motivation de nous rejoindre, c'est-à-dire d'être très intéressés et très motivés par le projet du RC Lens. C'est d’avoir une mentalité pour être capable de s'épanouir réellement dans le projet qui le nôtre et au Racing Club de Lens.

Il y avait aussi la volonté d'avoir, peut-être plus de joueurs français. On est beaucoup allé chercher à l'étranger sur les dernières saisons. Pas forcément français mais plutôt francophones. J'ai toujours trouvé étonnant, dans les quelques mois que j'ai vécus au sein de l'équipe, de beaucoup entendre parler étranger dans le vestiaire. J'entendais même le capitaine parler aux joueurs au sein du vestiaire en anglais : cela m'a toujours un peu choqué, étonné, mais si c’est aussi important quelque part le mélange de culture. Il faut peut-être retrouver un équilibre à ce niveau-là avec la connaissance du championnat, qui n’était pas réellement une qualité de l’effectif de l’année dernière, notamment des joueurs qui sont arrivés au dernier mercato d’été. Pour rentrer dans les choses plus techniques, on a trouvé qu’il manquait des qualités athlétiques dans l’effectif, il manquait des « jambes », de la taille… On veut un peu plus d'agressivité car c’est un championnat, d’esprit compétiteur, une chose qu’on acquiert soit avec l’âge, soit les résultats et la dynamique.

C’est ce cahier des charges qui nous a fait réfléchir sur les profils que l’on voulait recruter. Assez rapidement, il fallait améliorer la qualité mais travailler sur la quantité, parce qu’on avait un effectif très important. La saison dernière, il y avait 36 joueurs sous contrat. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens


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