Pierre (Red Tigers) : « On a l’impression qu’ils voulaient nous faire péter un câble »

Public supporters RC Lens 05
Pour L'Equipe, Pierre Revillon, l'un des repsonsables des Red Tigers et président de l'ANS, revient sur les incidents survenus samedi lors du match entre Le Havre et le RC Lens, avec des heurts entre supporters lensois et forces de l'ordre et des jets de sièges depuis le parcage visiteur. Et il dénonce notamment l'attitude des forces de l'ordre, dont la gestion des supporters Sang et Or a selon lui fait monter les tensions et provoqué les incidents.

Une fois dans la tribune, des sièges ont été arrachés et jetés sur la pelouse. Comment justifiez-vous ce comportement ?

« Quand les portes se sont enfin ouvertes, au bout de deux heures d’attente, certains supporters se sont énervés, il ne faut pas le cacher. Je n’excuse pas cette réaction mais je la comprends. Humainement, au bout d’un moment, on craque forcément. Même si ce sont ces débordements que le public retient aujourd’hui, parce que tout le monde les a vus à la télé, ce qu’il s’est passé derrière, au niveau du parking, est très grave aussi. Le dispositif de police déployé et les moyens mis en œuvre étaient totalement disproportionnés. Chez les Tigers, on a toujours été calmes, on n’a jamais été un groupe réputé violent. On a toujours mis en priorité la prévention et le dialogue. On a tout fait dans les règles. Et au final, on a l’impression qu’ils voulaient nous faire péter un câble. Ils ont réussi. »

Est-ce la première fois qu’une telle situation se produit ?

« Non. Depuis que l’Association nationale des supporters (ANS) a été créée et depuis que j’en suis le président, on s’est rendu compte qu’on était clairement visés. À chaque déplacement, on essaie de nous provoquer systématiquement pour que ça dégénère. Et c’est ce qu’il s’est passé hier, malheureusement. On avait peur de ça, parce qu’on sentait que la pression montait. Même si on essaie de dialoguer et d’arrondir les angles, cette fois, le seul moyen de se faire entendre a été de jeter des sièges. C’était un signe de ras-le-bol général. À force de nous traiter comme des bêtes, les gens réagissent en tant que telles. »


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