Guy Delcourt : « C'était insupportable de lire de tels propos »
A quelques jours de la rencontre entre le RC Lens et le PSG, le député de Lens Guy Delcourt remue quelques vieux et désagréables souvenirs dans 20 Minutes, notamment cette banderole honteuse déployée lors de la finale de la Coupe de la Ligue 2008 et ses suites médiatiques.
Quels souvenirs gardez-vous de ce 29 mars 2008?
« J'étais dans la tribune à côté de Nicolas Sarkozy, président de la République à l'époque. On a vu la banderole se déployer avec une certaine facilité. J'ai pris ça comme une véritable insulte. Les mots employés étaient très forts. C'était insupportable de lire de tels propos. C'est la raison pour laquelle j'ai mis autant d'intérêt à défendre l'image de la population du Nord Pas-de-Calais (il avait porté plainte). J'estime qu'il y a des limites à tout. Ça ne suffit pas dire que ce sont des imbéciles. Faire le dos rond ne fait pas évoluer les choses. Même si mon entêtement n'avait pas été bien compris à l'époque. »
Pourquoi?
« On a trouvé que j'en faisais trop. J'ai aussi fait l'objet de menaces sur Internet via les forums de certains groupes de supporters ultras de Paris. Mais j'ai aussi eu des messages d'encouragement. Le fait que les médias s'emparent de cette affaire a beaucoup aidé. Je pense d'ailleurs que ça a dérangé certains présidents de clubs. D'ailleurs, on s'est un peu retrouvé seul avec Gervais Martel, président du RC Lens, à l'époque. »
Vous aviez d'ailleurs été reçus à l'Elysée avec Gervais Martel. N'était-ce pas un peu démesuré?
« Le président de la République (Nicolas Sarkozy), à qui je n'avais rien demandé, a voulu montrer qu'il était sur tous les fronts. Et ça faisait partie de sa personnalité. Même si je pense qu'être reçu à l'Elysée n’était pas obligatoire. Après, je pense que cette histoire de la banderole a permis aux pouvoirs publics et aux clubs de foot de réviser certaines postures. »
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