Didier Sénac et sa fonction de recruteur au RC Lens

- Que fait un recruteur dans un club qui ne recrute pas ?

« Nous allons toujours voir des matchs. On voyage moins car on ne peut plus prendre l’avion ou le TGV pour limiter les frais. Alors on roule en voiture. Nous allons voir les championnats belges et néerlandais. Et français bien sûr. Nous disposons d’un super outil informatique appelé Wyscout. Tu cliques sur un pays comme l’Espagne, puis sur Ronaldo et tu as toutes ses statistiques. Si un agent me parle d’un joueur, je consulte le logiciel. Alors on se tape beaucoup de vidéos. »

- N’est-ce pas trop frustrant ?

« Forcément. Tu prends plein de notes, tu visionnes, mais on bosse un peu dans le vide. Maintenant, si tu as l’argent en fin de saison, tu es prêt. Si on ne peut pas recruter, on peut aussi se faire prêter des joueurs. On en a plein sous le coude mais si nous devons travailler dans l’urgence en juin, ce n’est pas top. Tu vas être obligé de faire des coups à l’arrache. »