Adamo Coulibaly et son parcours plus qu'atypique

Passé par le CFA, puis la Belgique et la Hongrie, le nouvel attaquant du RC Lens a connu un parcours plus qu'atypique et a commencé tard sa carrière professionnelle. Sur le site officiel du RC Lens, Adamo Coulibaly revient sur ses années difficiles en France puis sur l'évolution de sa carrière.

Tu as commencé ta carrière professionnelle assez tardivement. Qu'est-ce qui explique cela ?
Je suis arrivé tard dans le football. J'ai essayé de percer mais cela n'a pas réussi. C'est comme ça : certains réussissent, certains ne réussissent pas. Moi, je l'ai accepté. Je me rappelle très bien de cela. Lorsque j'étais à Poissy, je travaillais en même temps, tard le soir. J'ai toujours eu une vie dure mais, pour moi, c'est normal. Aujourd'hui, je suis là. Je suis content. C'est vrai que mon parcours est atypique. Tout le monde me le dit... Je m'en sers comme une force, pour pouvoir avancer encore. C'est vrai que j'ai 32 ans mais, dans le football, je suis très jeune. Cela ne fait que cinq ans que je suis pro. Et si Lens m'a proposé deux ans, c'est qu'ils ont confiance en moi. A moi de rendre cette confiance sur le terrain... L'âge n'est pas très important. Ce sont les résultats qui comptent !

Quel travail faisais-tu à Poissy, tout en jouant en CFA ?
Je travaillais comme cariste, la nuit, à Peugeot. Et la journée, j'avais l'entraînement... En fait, j'arrivais à 19h pour l'entraînement, jusque 21h. Ensuite, je partais à Peugeot où je travaillais jusque 5h30 du matin. Quand on partait en déplacement, le bus venait me chercher juste devant mon lieu de travail... Cela ne m'a pas forcément handicapé puisque les résultats ont suivi. J'ai marqué beaucoup de buts avec Poissy... Bien sûr, les journalistes aiment bien cela. C'est un parcours atypique au cours duquel je me suis battu. J'en suis arrivé là par le travail. Les gens apprécient ce parcours... Maintenant que je suis là, j'essaierai, comme par le passé, de donner le maximum pour réussir.