Sibierski : « Lens reste un des plus grands clubs de France »
Interrogé sur le site officiel du Racing, le nouveau directeur sportif du club revient sur son arrivée à Lens, mais aussi sur les contacts avec Gervais Martel qui n'avaient pas abouti l'été dernier.
Antoine, peux-tu nous expliquer comment s'est effectué ton retour à Lens ?
C'était il y a à peine une semaine. Samedi dernier, Luc Dayan m'appelle pour me faire part de ce chamboulement qu'il y avait dans ce club, et du fait qu'il allait en prendre la présidence, en accord avec le Crédit Agricole qui l'avait solicité. Il m'a donc proposé de venir avec lui en tant que Directeur sportif. Il me fallait un peu de recul pour prendre une telle décision, notamment pour ma famille qui habite toujours à Manchester. Et puis, sur le plan professionnel, il ne fallait pas faire n'importe quoi. Après avoir pesé le pour et le contre, le dimanche, j'ai rappellé Luc pour lui dire que j'acceptais cette mission, en prenant conscience de la lourdeur de la tâche et des responsabilités.
Tu connaissais Luc Dayan ?
Oui, depuis six ans. Il m'avait déjà sollicité à Sannois St Gratien, non pas comme cela a été dit pour mettre de l'argent dans ce club, mais parce que j'avais été sensible au projet de sa société concernant un nouveau stade et tout ce qui devait aller autour. Depuis, on se connait, et l'on est devenu proches.
Si tu avais été sollicité pour un autre club que le Racing, est-ce que cela t'aurait intéressé de la même manière ?
Non. Sincèrement, non. Vous connaissez mon histoire par rapport au Racing. Même si je suis né à Lille, je m'identifie plus à l'esprit lensois. Je suis d'origine polonaise. Mon grand père est venu dans le nord de la France pour travailler dans les mines. Il en est décédé. La silicose. Mes parents étaient d'un milieu ouvrier. Mon éducation, ma famille, tout me ramène au Nord – Pas-de-Calais, et plus encore au Pas-de-Calais. Je m'identifie vraiment à ces gens. J'y attache donc beaucoup plus d'importance que pour un autre club. D’ailleurs, on m'avait déjà sollicité, en France et à l'étranger, pour un poste de Directeur sportif.
On aurait pu te voir à ce poste, il y a un an, puisque le choix c'est fait entre toi et Jocelyn Blanchard.
Et Benoît Thans également.
Comment avais-tu réagi à l'époque ? Et as-tu suivi le parcours du club par la suite ?
Je suis les résultats du Racing depuis que je l'ai quitté... Concernant la décision de l'an dernier, j'étais déçu sur le moment. J'avais été sollicité par Gervais. Cela reste un des plus grands clubs de France. Les Sang et Or ont également une belle histoire au niveau de l'Europe, de très très belles infrastructures. Bref, tout est là pour faire un très bon travail, et prendre plaisir à ce travail. Lorsqu'il a sélectionné Jocelyn sur des critères qui lui appartiennent, j'ai accepté la décision, et je lui ai souhaité bonne chance. Je lui ai même dit que c'était un bon choix. Pour avoir connu Jocelyn en tant que joueur, quelqu'un de posé, de réfléchi, d'intelligent, j'avais dit que, si on lui en donnait les moyens, il ferait du très bon boulot.
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