Sibierski : « Eric Sikora n’est pas un choix par défaut »

Interrogé sur le site officiel du RC Lens, le directeur sportif du Racing évoque le choix d'Eric Sikora pour succéder à Jean-Louis Garcia.

Pourquoi avoir décidé de vous séparer temporairement de Jean-Louis Garcia et avoir choisi Eric Sikora pour le remplacer ?
Par rapport à ce qui s’est passé la saison dernière et depuis quelques mois. On n’a gagné qu’un match sur huit, et ce n’est pas suffisant. Concernant Eric Sikora, ce n’est pas un choix par défaut. C’est bien pensé, dans l’intérêt du club et des supporters. On n’est pas en train de parier ou de jouer un coup de poker. Il connait la maison. Il représente beaucoup pour ce club. Il a été très productif, compétent et efficace avec les jeunes lensois ces dernières saisons. Après, c’est sûr que coacher l’équipe première en Ligue 2, c’est autre chose. Mais, à 44 ans, il connait bien le football, les hommes et le management. Il sait de quelle façon le Racing club de Lens a toujours joué : une équipe qui presse haut, qui va de l’avant et qui a un état d’esprit où l'on ne « lâche rien ». Eric Sikora à la tête de l’équipe première, ça se dessinait depuis longtemps. Je pense que c’est le moment ! Il a accepté la mission et on en est très heureux.

Lorsque tu étais joueur, tu as côtoyé Eric Sikora. Avait-il déjà une âme d’entraîneur ?
Quand on a été capitaine comme lui, durant de nombreuses années, on est habité par un sentiment de leadership. Je l’ai côtoyé pendant trois ans au quotidien et j’ai trouvé que c’était un homme rigoureux et très pointilleux. Je le sais compétent au niveau du football. Il a une culture tactique et connait les aspects techniques et physiques qu’un bon footballeur doit avoir. Il maitrise tous les éléments dont un entraîneur a besoin pour bien faire son travail. Aujourd’hui, pour moi, c’est le meilleur choix. Il a un certain caractère qu’il affirme. Il tranche et assume ses choix.

En plus, il a une très bonne côte au niveau du public…
Oui et on le prend en compte. Mais, quand on est entraîneur, quand on perd plusieurs matchs, que ce soit à Lens ou ailleurs, votre côte diminue. Eric n’est pas dupe. Il a conscience de ça et ça prouve sa sincérité.