Nadon : « Le gardien et son entraîneur vivent en osmose »

Interrogé dans La Voix du Nord, Jean-Claude Nadon aborde la question de la relation spécifique entre le gardien et son entraîneur et livre son avis sur Rudy Riou.

« C'est un joueur qui a beaucoup d'explosivité, capable d'avoir des réflexes étonnants. Il va très vite, au point d'être parfois un vrai kamikaze. » « J'aime bien aussi l'homme. C'est quelqu'un qui travaille beaucoup et bien. Rudy est très carré, respectueux. Je le connaissais de nom. Il a démarré à Montpellier. Puis, il est allé à Marseille. Pendant trois saisons, Rudy a été la doublure de Mandanda. Il a pris de l'expérience, il était dans les épopées européennes de l'OM. Ça sert forcément. »

« Il suffit de peu de choses pour dérégler la machine. Il n'y a pas de place pour le moindre doute car c'est à ce moment-là que les "perfs" deviennent moins bonnes. Un gardien a besoin, au contraire, de dégager de la sérénité, d'être en confiance. Quand les gens scandent son nom, Rudy est content. C'est un plus. » « Le gardien et son entraîneur vivent en osmose. Je suis là pour l'écouter, le guider. Mais on n'est jamais à l'abri d'un mauvais coup. Quand Rudy a pris douze buts en trois matchs, en septembre (Angers, Monaco, Nantes), il a fallu faire la part des choses. Car il n'était pas forcément impliqué sur ces actions. Heureusement, il a assez de maturité dans le métier pour se dire : " Je ne vais rien lâcher." Rudy, quand il arrive à l'entraînement, c'est pour bosser ; même à travers les jeux ! »