Eric Sikora : « On est sur le bon chemin »

Eric Sikora, interviewé par sur le site officiel du RC Lens, revient sur la relation de l'équipe avec le public qui s'améliore, après de longs mois où cette relation s'était dégradée.

La naissance d’une équipe :

« Je pense que ce groupe-là vivait aussi bien avant. Mais le fait de ne pas gagner, de mener et de se faire rattraper en fin de match, de pas prendre les points, a pesé. Tu es un peu plus timoré, tu n’oses pas, tu te dis que si tu fais une course, si tu sors et qu'on perd le ballon, derrière ça va faire but. Ou il y a un coup-franc, tu es en difficulté, tu sais que, quand tu n’es pas bien ça va être dévié et ça va aller au fond. C'est tout cela qui a changé aujourd’hui. Quand tu prends le match d’Auxerre, on mène 2 à 1, ça frappe sur le poteau. Peut-être qu’avant, c’était poteau rentrant et on perd le match. Il y a tous ces petits faits qui font que, aujourd’hui, ça s’inverse, ça se retourne et ça joue pour nous au lieu de jouer contre nous. »

Les supporters et les joueurs :

« Les propos au départ, c’était ça : retrouver une équipe qui joue, qui tente des choses, qui court pendant 90-95 minutes, à qui on n’a pas de reproche à faire à la fin du match. Quand on prend le match de Caen, où on n’a pas été très bon même à 11 contre 10, on ne s’est pas procuré de situation de but : les gens ont vu que l’équipe n’a pas triché. C’est une bonne chose. C’est un public qui ne demande que ça en fin de compte : voir une équipe qui joue, qui court, qui tacle, qui va vers l’avant, qui défend ensemble. Il n’y a qu’à voir la communion qu’il y a eue après le match de Laval où on a vu ce public et cette équipe vivre des moments exceptionnels. C’est vrai que c’est touchant. Mais on sait qu’on a toujours  eu un super public qui suivait l’équipe. C’est sûr que le public est un peu déçu par rapport à ce qu’on a pu connaître mais le football a évolué. Aujourd’hui, on sait que financièrement, c’est un peu plus compliqué. On fait donc avec les moyens que l’on a, qui sont des bons moyens. On a une équipe intéressante qui peut faire des belles choses. C’est retrouvé aussi le soutien du public, même si on l’avait peut-être perdu un moment. Ou s’il était plus sévère, c’est parce qu’on ne faisait pas les choses. Quand tu fais pas les choses, à la fin tu prends ce qui est logique. Le seul petit truc que je peux reprocher, mais attention, c’est quand l’équipe est en difficulté, c’est de l’encourager. Effectivement, à la fin du match, on peut siffler ou à la mi-temps. Mais essayer d’encourager cette équipe quand ils le font très bien comme depuis quelques semaines, c’est vrai qu’à ce niveau-là, c’est top. Quand on est à Bollaert et qu’on entend chanter Les Corons en plein match comme contre Laval, c’était impressionnant. Le public à la fin, ça donne la chair de poule ! Ce sont des émotions qu’on retrouve, qu’on avait perdues. Cela veut dire aussi qu’on est sur le bon chemin, qu’on avance et que les gens sont satisfaits du travail qu’accomplissent les joueurs sur le terrain. »