Wallemme : « Je n'ai pas eu de "gros" contacts »
Dans La Voix du Nord, l'ancien entraîneur du Racing évoque ses difficultés à retrouver un poste d'entraîneur, mais aussi son arrivée à la tête de la sélection du Congo et les perspectives de cette équipe au cours de ses deux ans de contrat
- Par la force des choses, vous avez opéré un virage à 180 degrés en quittant l'environnement du football français pour une sélection africaine...
« Quand je suis parti là-bas, en septembre, ce fut forcément une découverte. Au Congo, j'ai vu les installations, le pays, les gens. C'est Gérard Bourgoin (le président de l'AJ Auxerre) qui a servi de relais avec les autorités congolaises. Il est en affaires avec des sociétés pétrolières ayant leurs bases dans le sud du Congo. Je ne traite d'ailleurs pas directement avec la "fédé" congolaise. J'ai un tuteur qui se charge, par exemple, des questions financières. »
- N'aviez-vous pas d'autres opportunités ?
« Il y a eu Charleroi, le PAOK Salonique. Mais, dans ce dernier club, le président est roumain. C'est donc Bölöni qui a été choisi. Je me doutais qu'à Monaco, ça allait bouger aussi, mais que le prince souhaiterait enrôler un technicien de la "famille" monégasque (Marco Simone). Concernant Le Mans, le club ne s'est pas résolu au changement pour des raisons financières. Autant dire que je n'ai pas eu de "gros" contacts. Dans ces cas-là, on se pose vite des questions. L'option du Congo s'est présentée. J'ai signé pour deux ans. »
- Quel est votre objectif ?
« Déjà, il faudra passer le tour préliminaire des éliminatoires de la Coupe du monde. Le Congo-Brazzaville est le cent trentième pays au classement mondial. Sur le continent africain, il y en a cinquante répertoriés à la FIFA. Seulement cinq d'entre eux iront à la phase finale de la prochaine Coupe du monde. C'est peu. Nous avons déjà joué deux matchs préliminaires contre Sao Tomé-et-Principe (une ancienne colonie portugaise située à 350 km des côtes gabonaises). On a gagné le premier à l'extérieur 5-0. Au retour, à Pointe-Noire, on n'a fait que 1-1. À eux seuls, ces épisodes résument le football africain. »
- C'est-à-dire ?
« La première fois, on joue loin du pays, on s'exprime pleinement, on gagne. La seconde, il y a eu des palabres, des discussions avec des ministres, des visites à l'hôtel, etc. On a beaucoup parlé, mais on n'a pas trop pensé au match... Un sélectionneur européen doit nécessairement intégrer tout ce qui appartient au "climat local". Pas simple. Il faut trouver le bon dosage : être rigoureux sans l'être trop, tout en laissant un peu de place à leur fonctionnement. »
- Les perspectives sont-elles bonnes ?
« Au-delà de la première phase, nous allons jouer dans un groupe de quatre avec le Niger, le Burkina Faso et le Gabon. Et il faudra finir premier pour avoir le droit de disputer un ultime barrage par aller et retour ! Ça, c'est notre premier challenge. Le deuxième, c'est la Coupe d'Afrique des Nations 2013, en Afrique du Sud. Le Congo-Brazzaville n'y est pas allé depuis 2000. »
- Sur quels joueurs connus vous appuyez-vous ?
« Il y a Ewolo (Brest), Ndinga (Auxerre), Mouko (Lille), Moussilou (Lausanne), plus quelques bons joueurs de Ligue 2. »
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