Wallemme : « J'ai ressenti une immense déception »

Interrogé dans La Voix du Nord, Jean-Guy Wallemme revient sur la fin de son aventure lensoise et regrette notamment le climat interne malsain au sein du groupe lensois. Il livre également son avis sur le choix de Laszlo Bölöni pour le remplacer.

- Comment avez-vous vécu l'après-Racing ?
« Pendant les six mois que j'ai passés au Racing à la demande de Gervais Martel, j'ai eu le temps de me poser plein de questions. Je m'ennuyais un peu. Le manque d'adrénaline et de responsabilités, un homme de terrain en ressent les effets tôt ou tard. »

- Avec le recul, quel est votre regard sur votre collaboration avec Lens ?
« J'ai ressenti une immense déception. Monter un projet sans pouvoir aller au bout, c'est frustrant. Ça ne s'est hélas pas passé comme je l'aurais souhaité. Je m'attendais à deux années difficiles après notre remontée, mais pas à ça. Il y a eu plein de choses, notamment l'attitude des joueurs... »

- Ils n'ont pas adhéré ?
« Quand tu ne vois pas le bout de l'aventure, tu n'as pas envie de continuer avec ces "bagarres" (altercations entre joueurs) . À la longue, ça devient pesant. C'est dommage, car il y avait la place pour recréer une dynamique. Mais avec tous ces contrats n'arrivant pas à échéance... On aurait eu besoin de mouvements et d'un souffle nouveau. Deux ou trois nouveaux joueurs auraient suffi pour impulser un autre élan. J'aurais dû taper du poing sur la table, quitte à passer pour un con ! »

- La rupture vous a fait mal...
« Je savais que le niveau d'exigences est forcément plus élevé quand on travaille chez soi. On vous en demande plus. Malgré la remontée, il fallait que je prouve encore. Ça n'a pas collé, mais je ne me voyais pas demander un gros chèque à Gervais alors que j'étais partie prenante du projet qui venait d'échouer. Ensuite, tu prends quelqu'un (Bölöni) plus rigoureux en apparence que Jean-Guy Wallemme. Mais taper sur les joueurs tous les jours, ce n'est pas non plus la solution. En tout cas, moi, je ne me suis jamais pris pour le dictateur suprême ! (sourires) »