Humeur : Le RC Lens rend hommage aux mineurs

Ce soir, nos magnifiques Lensois ont tenu à rendre un hommage appuyé à l'Histoire de notre région. Ils ont prouvé que, dans le Pas-de-Calais, on sait creuser. Même quand cette équipe touche le fond, elle arrive encore à sortir pelles et pioches afin de creuser encore et encore. On peut légitimement se demander s'ils ne sont pas en train de creuser la tombe de notre Racing.

Et pourtant, après la victoire 0-3 à Tours, ce match pouvait permettre au RCL de se mettre presque définitivement à l'abri avec 44 points. Chacun espérait que nos "chers" joueurs allaient enfin briller à Bollaert pour remercier le public de son soutien depuis le début de saison malgré les piètres performances proposées. Que nenni ! C'était sans compter sur le niveau technique combiné aux choix de Jean-Louis Garcia.

Le premier quart d'heure du match laisse pourtant entrevoir la possibilité de prendre les trois points. Deux têtes de Yahia ont fait croire à l'ouverture du score. Le milieu joue assez haut pour étouffer rapidement les velléités offensives messines... Oui mais on le sait : à Lens, on ne joue que quinze minutes et, ensuite, on fait acte de présence sur le terrain ! Et c'est ce qui est arrivé. Sans être magnifiques, les Messins ont su profiter des largesses lensoises, le bloc-équipe Sang et Or préférant reculer d'une trentaine de mètres et scindant l’effectif en deux.

Ce qui devait arriver arriva : Metz ouvre le score sur un mouvement bien mené sur l’aile gauche par Tamboura. Ce ne fut pas la première alerte car Hamdi Kasraoui avait déjà tenté d'aider les Grenats à repartir en Lorraine avec les trois points. Quelques minutes auparavant, il décide de sortir à l'aventure hors de sa surface et de manquer sa relance. Le Messin Delort n’en demandait pas autant, tenta sa chance mais le portier tunisien fut suppléer par Yahia.

Et là, on peut se poser une question : Pourquoi Kasraoui est-il titulaire ? Que peut-on vraiment reprocher à Fabre ? Il ne fait certes pas les cagades du Tunisien et c'est peut-être là son gros défaut. Quand on pense que Jean-Louis Garcia fut gardien de but durant sa carrière, on se demande franchement comment il peut faire ce choix.

La mi-temps arrive. Les joueurs rentrent aux vestiaires sous quelques sifflets lensois, mais rien de bien virulent. La seconde période est une longue période de passe en latérale, sans réelle possibilité de chercher la profondeur, faute de possibilités … ou de talent.

Alors que nous sommes menés d'un but, « Coach Jean-Louis » décide de sortir Koïta au profit de Toudic, Koita qui – une fois de plus – était sans l'ombre d'un doute le plus gros poison pour la défense lorraine.

Le joueur prêté par Montpellier était potentiellement touché après plusieurs contacts virulents, mais il ne tirait pas la jambe et, même sur une jambe, il pesait davantage que le fantôme Maurice. De plus, quand on est mené, n’aurions-nous pas pu prendre des risques et jouer avec Toudic/Koita/Pollet ? Après tout, nous n'avions pas grand-chose à perdre.

Evidemment, Maurice et Toudic étant entrés, aucune arme offensive restait sur le banc.

Alors il y'a bien eu une tête de Rémy ou un retourné acrobatique de Toudic, mais c’est situations chaudes ne se produisent que sur coup de pied arrêté car, dans le jeu, le Racing en est incapable. Comme d'habitude cette saison…

Pire en contre nous aurions pu prendre un second but si l’avant-centre messin s’était montré un peu plus efficace.

Mais c’était sans compter la gentillesse de notre cher « Captain Yoyo », qui décide de lui offrir un but. Ah Demont, il est plus que magique ce garçon : il doit faire rêver les générations futures  du Racing. Dire qu'il souhaite s'occuper des jeunes après sa carrière... ça promet à la Gaillette ! Revenons à l’action : Monsieur Demont, alors en position de dernier défenseur, ne trouve rien de mieux que de tenter un crochet sur l’attaquant messin. Certes… mais quand on a une technique de poussin, il vaut mieux éviter ce genre de geste. Mais Demont n’a peur de rien, il ose tout ! Et l'attaquant messin en profita pour aller battre Kasraoui. Le match était fini.

Etant en Lepagnot première, je me précipite au coup de sifflet final vers le tunnel pour exprimer mon mécontentement et je n'étais pas le seul. Monsieur Demont entre alors dans le tunnel avec un grand sourire sur le visage. A priori, il semble heureux et satisfait de son match et se fout clairement de la gueule des supporters qui le hèlent. Dire qu’il est capitaine et intouchable aux yeux du coach et, sans doute, du président. Comment ce joueur peut-il porter le brassard ? Il doit montrer l'exemple et, depuis des années, si c'est son exemple qui doit être suivi, il est évident que le National est proche. Comment Jean-Louis Garcia peut-il laisser des passes droits à certains ? A Lens, on choisit de mettre Serge Aurier sur le banc pour laisser Yohan Demont. Toutefois, Aurier est titulaire à Toulouse, le 4e de la Ligue 1. N'y a-t-il pas un malaise?

Quand le public va-t-il gronder réellement sur les choix de Garcia ? D'autres entraîneurs avant lui n'ont pas eu tant de crédit. Le club se meurt et il ne donne pas l'impression d'avoir un maître à bord, entre le président qui cherche un repreneur et doit faire face à des ennuis avec la justice, un entraineur qui s'entête dans des choix incompréhensibles et à toujours chercher des excuses ou encore le directeur sportif Jocelyn Blanchard qui semble uniquement servir à faire l'appoint aux entraînements. Triste Racing ! Tes couleurs Sang et Or sont bien pâles désormais...

Arno74


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