Gervais Martel : « Je n’ai pas la même vision qu’eux »
Ce mercredi, à moins d'une semaine du nouveau passage du Racing devant la DNCG et à dix jours de l'échéance des accords avec le Crédit Agricole, le président du Racing évoque la situation financière du club, la différence entre son projet et celui de la banque et le passage devant la DNCG qui décidera de l'avenir du club.
La situation du Racing avec le Crédit Agricole :
« Lens a aujourd’hui un actionnaire majoritaire qui est extrêmement fort, à savoir le Crédit Agricole. Il peut y avoir un changement d’actionnariat avant les dates que vous connaissez. Ce sera fait aussi avec des augmentations de fonds propres nécessaires au fonctionnement du club. On n’a pas cette inquiétude-là comme certains clubs peuvent l’avoir. On lit quelque fois que la DNCG, aujourd’hui, met en cause trois clubs en Ligue 2. Evidemment, Lens n’est pas dans le lot. Lens est dans l’attente par rapport à un accord que j’ai signé personnellement avec le Crédit Agricole, qui a une date finale d’exécution au 30 juin. Si je ne me suis pas exprimé beaucoup sur le sujet, c’est parce que c’est une affaire qui suit son cours. Ce n’est pas une petite affaire parce qu’aussi bien au Crédit Agricole que pour moi-même, on a l’intention de bien finaliser cet accord si on va au bout. Ça prend du temps, mais ça reste toujours d’actualité. Avec le Crédit Agricole, ça se passe bien. Evidemment, on a le droit d’avoir des projets différents mais je peux vous dire que, dans l’affaire du stade par exemple, on est en train de travailler en grande collaboration. On est en attente de l’évolution de ce qui a été conclu entre eux et moi avant le 30 juin, voire plus rapidement si possible. Je n’ai pas la même vision qu’eux sur le fonctionnement du club. Et je n’ai surtout pas la même vision qu’eux sur ce qu’il nous faut comme joueurs pour avoir un objectif qui sera affiché et qui sera clair. Si on n’a pas réussi à mettre en place l’équipe qu’on souhaite, on affichera les objectifs qu’on peut. Je ne suis pas venu vous dire aujourd’hui, le 20 juin : « Ne vous inquiétez pas. On va essayer de faire 11e parce que la saison précédente, on a fait 12e. » Si je me bats depuis plusieurs et, même, depuis plusieurs décennies car ça fera 25 bientôt, c’est parce que j’ai une passion qui est Lens et ce club. Force est de constater qu’on s’est planté la saison dernière, pour de nombreuses raisons. Il ne s’agit que, cette saison, on fasse la même saison. Jean-Louis le sait bien et on a analysé la situation ensemble. On a un objectif, si en a les moyens, c’est d’être performant cette année et dès le début. »
Les projets du Crédit Agricole et de Gervais Martel :
« Le mien est simple : essayer de remettre Lens le plus rapidement possible en Ligue 1. Le projet de Gervais Martel est axé sur le sportif, uniquement sur le sportif et encore sur le sportif. La difficulté qu’on peut avoir aujourd’hui, c’est qu’on a fait le boulot avec mon staff pour prendre des accords avec des joueurs mais – et ce n’est pas illogique – c’est qu’en fonction de ce qui se passera à la fin de l’année sportive, on aura des contrats qui seront homologués et non homologués. Je suis satisfait déjà, sans rentrer dans le détail des six ou sept joueurs qu’on a contactés, que ces joueurs soient prêts à attendre les échéances, notamment une importante qui aura lieu mardi prochain. Ces joueurs-là m’ont confirmé directement qu’ils étaient prêts à prendre leur mal en patience. »
Le Racing et le prochain passage devant la DNCG :
« Il y a des gens qui sont responsables, à savoir la banque avec son projet. Je pense que je le suis tout autant, par rapport à ce que j’ai fait et ce que j’attends encore de ce club dans l’avenir. On va essayer d’articuler ça de manière cohérente. D’ici mardi, il se peut que des choses aient évolué. Pour l’instant, on n’est que mercredi et il reste encore quelques jours. Et ce ne sera peut-être pas mardi, mais jeudi. Vous savez que les accords d’intention qu’on a signés et les accords de départ avec le Crédit Agricole avec une date qui a été fixée. Elle est un peu idiote quand on y réfléchit après coup. C’est le 30 juin 2012 et on ne changera pas l’histoire pour modifier le cours de signature des accords. La DNCG est parfaitement avertie des deux projets, qui se rejoignent sur un certains nombre de points et diffèrent sur l’aspect sportif. »
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