Garcia : « Repartir sur des bases très simples »
Sur le site officiel du Racing, l'entraîneur lensois revient sur la défaite de Marseille, mais aussi sur le manque de confiance de ses joueurs. Pour y remédier, il souhaite repartir sur sur bases, notamment sur le collectif.
Après quatre jours, cette lourde défaite a t-elle été bien digérée ?
Je pense qu'on n'a pas le choix. Je l'espère. On a tout mis en œuvre pour se projeter sur le match de Nantes... Je ne peux pas l'affirmer. C'est le match de lundi qui va nous le dire. Mais je l'espère en tous cas. On a vraiment essayé de tourner la page avec les joueurs en rappelant que notre objectif prioritaire restait le championnat, avec ce match contre Nantes... Maintenant, ce n'est que lundi, après le match, qu'on pourra dire si l'on a bien digéré cette défaite, si l'on va mieux... Mais notre boulot a été de rassurer, de panser les plaies car force est de constater – et on ne peut pas éviter le sujet éternellement – qu'aujourd'hui, notre équipe manque cruellement de confiance. Il faut parvenir, par tous les moyens à notre disposition, à chasser ces doutes pour que nos joueurs puissent évoluer à leur meilleur niveau.
Cette équipe manque peut-être aussi de simplicité dans son jeu ? Cela semblait être le maître-mot, aujourd'hui, à l'entraînement...
Oui. Pour retrouver de la confiance, il faut repartir sur des bases très simples. Aujourd'hui, on éprouve des difficultés dans la fluidité de notre jeu collectif qui est vraiment chaotique, brouillon. Pour trouver un peu de fluidité, il faut revenir à des choses très simples, c'est à dire jouer juste dans le contrôle et la passe, et bien se montrer pour que le partenaire puisse avoir des passes faciles à faire. Cela part de notre qualité technique, de notre justesse de jeu dans les choix que l'on fait, et de la mobilité et de la disponibilité que l'on a. Du jour au lendemain, on ne va pas devenir l'équipe la plus flamboyante du championnat. Il reste beaucoup de travail. Il nous faut aller vers beaucoup plus de simplicité pour pouvoir gagner en efficacité dans les jours qui viennent, et pouvoir retrouver de la confiance qui ne viendra, indiscutablement, qu'avec les résultats. On a, par exemple, fait un match prometteur à Bastia, contre une équipe qui a encore confirmé hier qu'elle méritait d'être sur le podium, qui est un vrai prétendant, et chez qui on a mené de deux buts. Après, on sait comment cela s'est passé, et on n'a pas pu tirer, en termes de confiance, la quintessence de ce match puisque le résultat nous a laissé beaucoup de frustration... C'est par du réalisme, de l'efficacité et des points pris que l'on va trouver cette confiance qui va, elle-même, améliorer notre jeu. Mais, en attendant cela, il faut vraiment avoir de la lucidité concernant notre véritable niveau actuel. Cela nous impose de faire, dans un premier temps, des choses très simples et très cohérentes... Il y a un chiffre qui est vraiment catastrophique à mes yeux : nous sommes la dix-huitième défense du championnat ! Avec une telle statistique, on ne peut pas exister. Et face à Marseille, même si c'est un club qui est quatre classes au-dessus de nous, on avait envie de montrer que l'on pouvait être un peu plus solide que ce 4-0 qu'ils nous infligent... Il faut donc d'abord reprendre les bases, et faire que ce soit un peu plus compliqué de nous marquer un but. Après, on tendra peut-être vers un jeu où il y aura une harmonie collective, où il y aura de la fluidité, du mouvement... Mais il ne faut pas se polariser là-dessus aujourd'hui parce qu'on n'en est pas capable. Au plan individuel ou collectif. Et, mentalement, on a des faiblesses qui font que, dès que l'on est mené au score, il y a du stress, de la panique qui envahit l'équipe. Donc première chose : retrouver de la solidité, être costaud, retrouver de la concentration, de l'intelligence tactique, de la discipline collective. Le RC Lens ne peut pas être aujourd'hui la dix-huitième défense du championnat. C'est quelque chose que j'ai du mal à accepter, que je ne digère absolument pas !
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