Garcia : « Mon boulot, c'est d'essayer de trouver des solutions »
En début de saison, vu le recrutement de joueurs et du staff, rien ne laissait présager une telle déconfiture. Sur le site officiel du Racing, Jean-Louis Garcia évoque les possibles changements de système de jeu, mais aussi l'importance des attentes autour du club qui inhibent peut-être les joueurs.
Votre système de jeu est-il alors susceptible de changer ?
Quel que soit le système, la simplicité, il faut la mettre en œuvre. Peu importe l'animation et le dispositif, tout ce que l'on a évoqué, il faudra l'appliquer. Alors, effectivement, mon boulot, c'est d'essayer de trouver des solutions, et de mettre les joueurs dans des conditions meilleures pour que notre jeu s'améliore, pour que l'on trouve cette solidité qui nous manque. On peut donc être amené à modifier légèrement le dispositif de départ. Mais, après, ce dispositif, il faudra l'animer, à travers de la disponibilité, de la simplicité, des choix judicieux et cohérents. C'est le mot d'ordre : repartir sur des choses humbles, simples. Et, pour pouvoir faire cela, il faut avoir la lucidité, la conscience de notre véritable niveau actuel. Il faut oublier que le club était encore en Ligue 1 l'an dernier. Aujourd'hui, on est une équipe en difficulté en Ligue 2. Je crois sincèrement qu'en étant lucide quant à notre véritable niveau, cela nous aidera à surmonter les difficultés... A Nantes, il va falloir de l'efficacité, du réalisme, quitte à ne pas être très « glamour », être costauds, efficaces sur coups de pied arrêtés... Après, on a beau mettre un maximum de choses en place, être méticuleux, ce sera toujours le talent et la compétence des joueurs qui résoudront les problèmes sur le terrain. Et, sur certains passages, on a montré qu'on était capable de faire beaucoup mieux que ce que l'on produit actuellement... Puis il nous faut retrouver une confiance saine et durable qui puisse émerger même dans les moments difficiles... C'est sur tous ces aspects-là qu'avec le staff, nous essayons de travailler.
Vous sembliez ambitieux en termes de jeu, en début de saison. Cela ressemble à un petit retour en arrière. Ce n'est pas frustrant ?
C'est très frustrant. Mais c'est à moi de trouver les clés pour que ce groupe évolue avec beaucoup plus de sérénité, de tranquillité et de confiance. Aujourd'hui, il faut avoir un discours très humble, et qui repose, comme je vous l'ai dit, sur de la simplicité... Aujourd'hui, le RC Lens est un grand club avec de grosses installations mais reconnaissons qu'on est loin d'avoir une grande équipe. Peut-être que le décalage est là. Il y a tellement d'attentes par rapport à ce que représente le club que la pression sur les joueurs est presque trop importante. Il faut donc un peu décompresser tout cela, et se dire que le chantier est important. Il faut du temps, et, aujourd'hui, avant de penser au trois premières places, il faut regarder les deux places qui sont devant nous, et faire les choses les unes après les autres. Si l'on veut gravir une échelle en montant sept à huit barreaux à la fois, on a des chances de se casser la figure. Il faut donc y aller étape par étape, et cela nous oblige à nous asseoir sur beaucoup d'idées, d'ambitions, et faire preuve d'humilité. Tout ce que je dis, je le dis aussi pour moi. Mais je n'ai pas perdu la foi, l'envie de réussir ce que je veux mettre en place sur le long terme dans ce club, à travers l'identité de jeu que je veux donner à mon équipe... Maintenant, mon seul objectif aujourd'hui, c'est de vite regagner un match, ce qui nous fera beaucoup de bien, et nous permettra de regagner de la confiance. Pour l'instant, mon seul objectif, c'est celui-là.
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