Wallemme : «J'ai été honnête»

Dans une longue interview pour La Voix du Nord, Jean-Guy Wallemme s'explique sur son mutisme depuis son départ du poste d'entraîneur du Racing, parle de son état d'esprit aujourd'hui et de la relation qu'il entretenait avec ses joueurs qui selon lui ne l'ont pas lâché.

- Vous êtes quelqu'un qui a son franc-parler, est-ce un atout ou un handicap ?
« Déjà, je ne suis pas quelqu'un qui frappe à la porte des médias, qui va voir tel ou tel personne pour faire un article. Après, je pense n'avoir jamais été langue de bois, j'ai toujours dit ce que je pensais même si dans ce monde il faut souvent lisser, j'ai donc encore des progrès à faire quand je communique, sinon, ça peut se retourner contre vous. ».

- Dans quel état d'esprit êtes-vous actuellement ?
« L'entraîneur que je suis et que je reste peut souffrir au quotidien. Je suis déçu quand je vois ce qui se passe pour le club. Mais je suis aussi en paix avec moi-même, je peux croiser tout le monde et regarder les gens dans les yeux, car j'ai été honnête. Quand on fait ce métier, on peut toujours chercher à avoir un peu plus d'argent dans les poches, moi, je préfère en avoir un peu moins mais n'avoir aucun remord. Ma fierté est d'avoir été honnête avec le club, avec mon staff, avec mes joueurs. »

- Vous vous interdisez aussi de commenter les résultats actuels
« Oui, car ce n'est pas cela qui fera gagner l'équipe, c'est pour cela que je ne me suis pas exprimé depuis le 1er janvier, j'ai un devoir de réserve. Après, quand on voit les résultats, on peut effectivement être en colère car on n'a pas reconstruit quelque chose pour replonger à nouveau en L2. Je suis le premier déçu par la situation mais je ne veux pas la commenter. »

- Avez-vous des regrets ?
« Forcément que j'en ai, mais je les garde pour moi, j'en discuterai, plus tard, on fera des bilans le temps venu, pour l'instant, ce n'est pas le moment. »

- Avez-vous été lâché par vos joueurs ?
« Par rapport à tout le travail qui a été fait avec ce groupe, cela montre bien que ce n'était pas un problème de personne, ils ne m'ont pas sabordé. On ne peut avoir non plus la totalité d'un vestiaire derrière soi, c'est une utopie. Moi, ce qui m'intéresse, c'est d'être respecté, pas d'être aimé. Après, on a toujours plus d'affinités avec certains joueurs que d'autres, mais il faut maîtriser ce coté feeling qui existe. »

- Les joueurs, justement, vous les côtoyez encore ?
« J'évite d'être en contact avec eux, je ne veux pas interférer. »