Hermach cherche la taupe

Sur le site de La Voix des Sports, Adil Hermach revient sur les difficultés que connaît le Racing et dit rechercher "la taupe du vestiaire" qui livrerait des informations erronées sur la vie du groupe aux journalistes.

- Adil Hermach, votre équipe manque de confiance actuellement.
« Oui, forcément. Quand on est avant-dernier du championnat, notre seuil de confiance n'est pas au maximum. Elle va revenir avec des points. On a des petits problèmes à régler, mais rien de bien grave. L'ambiance est bonne et je ne comprends pas ce que je peux lire un peu partout concernant notre vie de groupe. On cherche d'ailleurs la taupe qui raconte n'importe quoi aux journalistes. Déjà, y en a-t-il vraiment une ? Puisqu'on ne lit jamais la vérité dans les medias »

- Vous attendiez-vous à vivre un tel début de saison ?
« Non. Ca fait bizarre. Le groupe n'a pas beaucoup changé et on envisageait de finir dans les dix premiers. Cela reste encore jouable mais il est évident qu'on va d'abord s'atteler à prendre des points. On a, c'est vrai, un manque de confiance. Ce groupe a toujours surmonté les objectifs du club. On nous a demandé de remonter en L1 et de s'y maintenir, on l'a fait. Cette saison, il faudra encore assurer le maintien et on doit y arriver ».


- Jouer ces deux matchs à domicile, n'est-ce pas trop compliqué quand on est en manque de confiance ? N'auriez-vous pas préféré jouer à l'extérieur ?
« Peut-être. Ce sont des matchs qu'il faudra rendre faciles. On s'attend évidemment à des sifflets en arrivant sur la pelouse. Le public veut des résultats, c'est normal. Ces sifflets seront logiques. Ces matchs peuvent être des tournants de la saison. Il va bien falloir se réveiller à un moment. Soit on se prend une gifle et le public sera vraiment sur notre dos. Soit on lui donne l'occasion de nous encourager ».


- Votre équipe ne subit-elle pas trop de pression ?
« La saison en Ligue 2 était encore différente. La pression était encore plus forte. Evidemment, notre situation est inquiétante. C'est une saison où on doit confirmer. Certaines équipes ont pris des points en ce début de saison. Je pense à Caen ou à Brest par exemple. Mais je reste persuadé qu'elles lutteront avec nous jusqu'au bout pour le maintien. Il y aura deux championnats : celui pour le titre et celui pour ne pas descendre. Nous faisons partie de cette deuxième catégorie »


- Votre équipe traverse régulièrement ce genre de moments de flou.
« Oui et je vais vous dire une chose : la saison dernière, j'étais plus inquiet. Nous étions parfois très tristes sur le terrain. Je me souviens d'une défaite au Mans (3-0), à la même époque, où nous aurions pu en prendre huit dans la musette ! Là, c'est assez différent. Après, si en fin de saison nous sommes relégués, vous viendrez me voir en me demandant des comptes. C'est logique. Mais, pour l'heure, je crois en ce groupe et il reste trente matchs »


- Ne pensez-vous pas que cette méthode de dédramatisation puisse mener au même résultat qu'en 2008, à savoir une descente en Ligue 2 ?
« A l'époque, j'étais prêté en Belgique. Mais les deux effectifs n'ont rien à voir. Celui de la saison 2007-2008 était armé pour jouer le titre et s'est retrouvé à batailler pour ne pas descendre. Nous, nous savons bien où nous allons. Depuis le début de saison, on sait qu'on jouera le maintien. On ira à la guerre tous les week-ends ».

La dernière équipe qui a cherché à trouver une taupe au sein de son vestiaire, c'était l'équipe de France lors du dernier Mondial. Un bien mauvais exemple à suivre pour les Lensois. Plutôt que d'empiler les déclarations ridicules, les artésiens feraient mieux de se remettre sérieusement au boulot pour sortir le club de la situation dans laquelle il se trouve.


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