Gervais Martel : « Ce n'est pas le style du club de renoncer »

Sur le site Fifa.com, Gervais Martel se livre après le nul enregistré à Auxerre, nul qui pousse une fois de plus les Sang et Or vers la Ligue 2. Comme à son habitude ces derniers temps, le président lensois reste optimiste sur la fin de saison.

Gervais Martel, un point à Auxerre, ce n'est pas suffisant. Quel est votre sentiment ?
Non, ce n'est pas suffisant mathématiquement si l'on regarde le classement. Nous étions venus pour faire mieux, bien entendu. Nous l'avons prouvé sur notre engagement, notre état d'esprit et sur le jeu. Cela n'est pas usurpé de dire, s'il y avait des victoires aux points, que nous avons gagné aux points. En football, il faut les mettre au fond. C'est souvent de la maladresse, il y a le manque de chance un peu comme face à Brest, il y a huit jours. Cela fait quatre points que nous laissons échapper certainement sur ces deux dernières semaines. Il faut garder cette foi en nous, cette croyance en notre jeu et cette détermination pour aller chercher ce qui paraît peut-être impossible aujourd'hui pour certains. En football, il n'y a jamais rien d'impossible mais il faut presque faire un sans faute maintenant.

Laszlö Bölöni dit que c'est un problème de chance qui n'est pas suffisante. Qu'en dites-vous ?
C'est un tout. Quand on ne gagne pas les matches, après on peut faire toutes les analyses. Ce que je retiens, vu de la tribune, c'est que mon équipe n'a jamais baissé les bras alors qu'elle était menée 1-0 contre le cours du jeu. Contre le cours du jeu, cela veut dire que les Auxerrois ont bien joué le coup. Quand Boly marque, cela veut dire que nous n'étions pas suffisamment au marquage. Ils mènent 1-0 et on réussit à revenir. Beaucoup d'équipes, dans une situation similaire à la nôtre, auraient peut-être sombré. Cela n'a pas été le cas. Nous avons poussé jusqu'à la 93e minute. C'est bête de ne pas avoir vu le tir d'Hermach aller dans la lucarne peu avant la fin. Cela méritait.

Pensez-vous que vous avez encore les moyens de vous en sortir ?
Tant qu'il y a du sang, il y a de la vie. Aujourd'hui, ce n'est pas le style du club de renoncer dans la difficulté. Nous avons les joueurs qui se sont battus et le public qui nous a encore accompagné comme il était présent la semaine dernière contre Brest. Nous allons, armes à la main, reconquérir centimètre par centimètre. Evidemment, la tâche paraît, suivant l'aspect mathématique, impossible. Justement, c'est ce qui peut faire aussi qu'elle soit encore plus formidable à la fin de saison. Mais nous savons que cela se rétrécit et que les droits à l'erreur n'existent plus.