Doumeng : « On n'a pas été honnête avec moi »

Payé pour rester en tribunes ou regarder les matchs à la télévision, Geoffrey Doumeng n'a pas joué avec Lens depuis deux saisons en Ligue 1 et se trouve dans une impasse sportive complète depuis près de deux ans. Dans La Voix du Nord, il évoque sa situation au sein d'un club qu'il quittera en juin prochain, à la fin de son contrat.

Sur son temps de jeu : « C'est simple, depuis que nous sommes remontés, je n'ai pas joué une seule minute en Ligue 1 avec Lens. » « Avec la réserve, j'ai le droit de faire les matchs amicaux, mais pas les matchs officiels. On me dit "priorité aux jeunes". Pourtant, d'autres joueurs du groupe pro descendent régulièrement jouer avec cette équipe. C'est simple, mon dernier match en compétition, c'était en mai, avec Tours en L2, où j'étais prêté et où j'avais joué presque tous les matchs. »

La manière dont il suit les matchs : « Je regarde encore les matchs à la télé, je vais parfois au stade mais, franchement, cela ne me fait plus ni chaud ni froid. De toute façon, tout le monde est capable de voir que c'est difficile à tous les niveaux dans ce club. »

Le début de saison : « En début de saison, ils m'ont mis trois ou quatre fois sur le banc, sans doute voulaient-ils montrer que j'existais encore pour que je trouve un autre club. J'ai eu effectivement des propositions, mais elles n'étaient pas satisfaisantes. J'ai 30 ans, une famille, je ne me voyais pas bouger pour cinq ou six mois. Du coup, je n'ai pas trop de regrets d'être resté. Ce n'est pas le côté sportif qui m'a le plus miné, car je respecte les choix, mais c'est le côté humain. On ne me laisse même pas montrer ce que je vaux. »

A l'arrivée de Laszlo Bölöni : « On m'a dit : "Tu n'as pas joué depuis six mois, alors on ne te prend pas au stage hivernal." Pourtant, d'autres étaient blessés depuis six mois et y sont allés. On n'a pas été honnête avec moi. » « Quand tu arrives dans le vestiaire, qu'on te dit de prendre ton sac et d'aller courir avec le kiné, ça ne foutait pas les boules qu'à moi, mais aux autres aussi. »