Dominique Delattre : recruteur de jeunes

Dans son édition du jour, Nord-Eclair livre un portrait de Dominique Delattre qui, après avoir dirigé le CS Avion, a intégré le Racing il y a cinq ans pour s'occuper du recrutement des très jeunes.

Son travail principal : « Composer les premiers groupes qui feront les premiers noyaux du club. »

Le fonctionnement de son travail : « En ce moment, je travaille sur la génération des enfants nés en 2003-2004. J'observe tous les plateaux régionaux. Ensuite, j'invite les enfants à venir passer deux évaluations à La Gaillette. » « C'est pour cela que l'on met en place plusieurs évaluations. Je vois les enfants à chaque fois que nous les invitons. Mais je sollicite à chaque fois un regard différent. J'invite ensuite les meilleurs à participer, dès le mois de janvier, à un entraînement avec nos jeunes qui a lieu le jeudi soir. Ils restent dans leurs clubs. Mais cela nous permet de les voir évoluer. »

La détection du potentiel d'un jeune : « Un enfant qui joue au foot, il vient de commencer. Les qualités sont innées. On voit s'il a ça dans le sang ou pas. Et la marge de progression est rapide et constante. Pour nous, intégrer des jeunes dans l'un de nos entraînement nous montre déjà s'ils peuvent rapidement se mettre au niveau, s'intégrer. »

L'évolution des jeunes ces dernières années : « Durant les cinq dernières années, j'ai observé une grosse évolution. Il y a de moins en moins de foot de rue. Je suis choqué, lors des tournois, de voir que certains gamins préfèrent jouer avec leurs jeux vidéos dans les gradins plutôt que de regarder l'équipe qu'ils vont affronter. Il faut que nous sachions nous adapter. On fait des séances différentes. »

Sa volonté de ne pas décevoir les enfants : « Il y a très peu de joueurs talentueux. Ceux-là, on essaie de les attirer le plus tôt possible. Pour les autres, nous sommes vigilants. Notre engagement minimum vis-à-vis d'eux, c'est deux ans. Mon engagement personnel, c'est quatre ans. Je tends aux 80% de certitude : c'est dur, quand on doit annoncer à un gamin que ça s'arrête. »


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