Bölöni toujours en colère

Malgré les quelques jours passés depuis le match de Sochaux, l'entraîneur lensois ne digère toujours pas les multiples erreurs d'arbitrage subies par le Racing samedi. Il revient sur le match sur le site officiel du club.

Avez-vous revu les images de samedi ? Et si oui, en réussissant à ne pas être trop en colère ?
Oui, je les ai revues. Vous savez, les émotions sont présentes pendant le match et un petit peu après. Maintenant, le sentiment qui domine, en tenant compte du déroulement de ce match, c’est plutôt la tristesse. Alors, bien sûr, j’ai essayé de faire l’analyse la plus juste possible, sur les plans physique, technique, tactique, et de regarder la rencontre de ce point de vue. Le premier constat que je peux faire, c’est qu’on a loupé la première demi-heure au cours de laquelle notre âme n’était pas présente, dans les contacts, dans les duels, etc.. C’est un élément important dont je dois tenir compte. Après, je ne peux pas non plus oublier que, dans des conditions difficiles et rendues difficiles, la réaction de notre équipe a été très positive. Revenir à deux à deux dans de telles conditions, ça n’était pas évident. Mais on l’a fait !... Mon sentiment est que l’on était sur le chemin de la reconquête, de la victoire. On en était très très près… Ca peut peut-être paraître anormal qu’après un match perdu, on parle d’avoir été près de la victoire. Pourtant, c’est ce que j’ai ressenti après mon analyse… Concernant ma conclusion définitive, sur toute la durée du match, il est sûr qu’il y a des difficultés, des problèmes et des erreurs. Il faut les vaincre. Etre plus fort… Nous, malheureusement, on n’a pas réussi à vaincre toutes ces difficultés.

Comment expliquer cette différence de niveau entre la première demi-heure et le reste du match ?
Comment je l’explique ? Nous ne sommes pas les seuls à avoir des débuts ou des fins difficiles dans un match. L’adversaire peut avoir une autre organisation que celle que l’on avait pu imaginer. Il y a aussi la forme d’un joueur qui peut basculer d’une semaine à l’autre. On peut voir de très bonnes prestations et, après, pour des raisons inconnues, elles ne sont plus les mêmes, d’une semaine à l’autre, et même d’une mi-temps à l’autre. Des explications, il y en a des milliers mais aucune ou toutes sont valables. Cela dépend de qui le dit.

[...] Quel a été l’état d’esprit de vos joueurs, cette semaine ? Ont-ils été très affectés par cette défaite ?
Bien sûr qu’après une défaite, tu es toujours abattu. Parfois, tu ne comprends pas. Parfois, tu poses la question : qu’est-ce qu’il faut faire de plus ? Est-ce qu’on est capable de faire encore plus ?... Moi, je crois que, dans tous les domaines, et surtout au niveau de la rigueur, tu peux faire encore plus… Mais j’aimerais revenir sur la question de l’indiscipline, et notamment le problème que l’on a eu le jour du match  entre deux joueurs : Akalé et Runje. On a parlé de ça aussi. On l’a analysé. On a mis ce problème à sa juste place. Je voudrais préciser que ce sont des choses qui arrivent dans tous les clubs. En tous cas, dans tous les clubs où je suis passé. C’est pour ça que je dis bien qu’on l’a mis à sa juste place, sans lui donner trop d’importance mais sans l’ignorer non plus car, quand on se retrouve dans de telles situations, surtout quand il s’agit de Lens « 2010-2011 », on a tendance à vite crier à la catastrophe. En revanche, il fallait le mettre à sa juste place parce que c’est quelque chose dont on n’a pas besoin. On a parlé de ça et des autres problèmes disciplinaires arrivés depuis que je suis venu ici. Et la première conclusion, c’est qu’on n’a pas besoin de tels comportements qui peuvent nous déstabiliser. On a déjà assez de problèmes à régler. La deuxième conclusion, c’est qu’on doit donner plus dans tous les domaines, et dans ce domaine là aussi, et le club a pris une décision – je crois – bien dure, lourde. Mais je crois que c’est juste et suffisant. Voilà qui clôt le sujet.