En Plein dans le MiL : Le verre à moitié plein ou à moitié vide
Pas si simple de faire un bilan de la première moitié de saison du RC Lens. En effet, les plus optimistes d’entre nous vont s’attacher à la position au classement (3ème) et à l’actuelle place de barragiste.
Quant aux plus réservés, ils pourront légitimement leur opposer le bilan famélique des 9 derniers matchs (1 victoire, 4 nuls et 4 défaites). En synthèse, après 11 journées de compétition, c’était grand ciel bleu. Depuis, c’est la grisaille hormis l’éclaircie du match de Brest.
Un classement en trompe l’œil ?
La première vision, celle qui finalement reflète la performance d’une équipe, c’est le classement. En se limitant à l’aspect comptable, c’est une belle performance qui peut même s’assimiler à une « petite » surprise. Notamment en tenant compte de la multitude de changement aussi bien dans l’effectif qu’au niveau du staff technique.
D’entrée, la mayonnaise a pris. Nous découvrions tous de nombreuses recrues - dans tous les secteurs de jeu - et miracle ou pas - les résultats se sont enchaînés. Mieux encore, le jeu proposé était de qualité notamment grâce à une solidarité de tous les instants (la défense était quasi hermétique) et un attaquant (Yannick Gomis) qui marquait but sur but.
Seulement, les espoirs nés d’un début de saison échevelé et enlevé se sont finalement refroidis.
La sinistrose débute au Havre
Depuis la défaite chez les Normands, (1-2 lors de la 12ème journée), le Racing est clairement sur une courbe descendante. Châteauroux, Valenciennes et dernièrement l’AC Ajaccio se sont engouffrés dans la faille Sang et Or.
Curieusement, les lensois ont même donné l’impression d’avoir « avalé la trompette ». Physiquement, certains joueurs apparaissent à bout de souffle. Peut être la faute à un turnover limité, notamment au milieu, où la blessure rapide (et longue durée) de Guillaume Gillet a privé Philippe Montanier d’une solution supplémentaire. Je ne dis pas que la seule présence du belge aurait changé le cours des choses - ses premiers pas sous les couleurs artésiennes n’étaient d’ailleurs pas très convaincants - mais son profil est différent de El Hadji Ba et de Cheick Doucouré.
La blessure longue durée d’Alexsandar Radovanovic, pilier de l’axe central, n’a rien arrangé même si Sagnan a fait correctement le job depuis.
On a cru un instant que la victoire face à Brest avait relancé la machine. Mais les deux dernières rencontres se sont avérées calamiteuses, surtout à Clermont où le point du nul a relevé du miracle. Je ne m’étendrais pas sur le dernier revers face aux Corses où on a senti une équipe carbonisée au bout de 30 minutes.
Mouaad Madri, le vrai joker ?
En conclusion, à mi parcours, le bilan reste honorable. Le Racing a capitalisé sur son excellent début de saison avant d’en perdre une partie de son bénéfice.
Il faut désormais attendre ce que nous réserve le mercato hivernal et espérer le retour sur le terrain de Madri, Gillet et, à moyen terme de Duverne. Mouaad Madri peut-il être finalement le chaînon manquant ?
Personnellement, je l’espère pour l’homme et pour l’équipe. Car le joueur a du talent. Et il pourrait être une alternative intéressante quand Walid Mesloub aura besoin de souffler.
À Philippe Montanier de jouer pour atteindre l’élite : cela ferait tant de bien au club et à ses fidèles supporters.
Nicolas Zatti
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