1998-1999 - Lensois en Ligue des Champions : « Goulag puis Vodka »
Un parcours jalonné de matchs mythiques dont, notamment, une victoire à Wembley contre Arsenal et dans lequel MadeInLens.com vous propose de vous replonger au travers d'une série d'articles en retraçant les moments clés.
Pour ce troisième épisode de notre série « Lensois en Ligue des Champions », revenons sur la deuxième rencontre des Sang et Or dans cette Ligue des Champions, avec un déplacement sur la pelouse des Ukrainiens du Dynamo Kiev.
Mercredi 30 septembre 1998 : Dynamo Kiev - RC Lens, 1-1 (0-0)
Pour la deuxième rencontre de la poule E, le Racing effectue un périlleux déplacement à Kiev face au Dynamo local. Battu lors de la 1ère journée au Panathinaikos (1-2), les hommes de Lobanovski n’ont plus le droit à l’erreur. Les Lensois, quant à eux, sont à la peine en championnat où ils viennent de s’incliner lourdement à domicile face au FC Nantes (2-4). À cette occasion, les lacunes défensives ont été criantes et ne plaident pas à verser dans un optimisme béat.
Daniel Leclercq opte pour un 4-4-2 à connotation défensive pour contrecarrer les rapides attaquants ukrainiens où le duo Chevtchenko-Rebrov s’annonce redoutable. Frédéric Dehu et Cyril Magnier formeront la défense centrale tandis que les côtés seront occupés par Xavier Méride et Ernest Etchi. Le milieu de terrain sera composé de 3 « défensifs », Mickaël Debève - Alex Nyarko - Cyril Rool pendant que Stéphane Dalmat se positionnera en meneur de jeu. Devant, les clés du camion seront confiés aux deux artistes, Tony Vairelles et Vladimir Smicer.
Le match qui s’annonce très ouvert démarre fort. Tony Vairelles place une frappe qui vient lécher le poteau droit du portier ukrainien Shovkovskiy (1ère). Le Racing, venu pour bien défendre, entend profiter de chaque contre, pour mettre à mal son adversaire. Certainement surpris, le Dynamo décide alors de faire admirer son collectif et ses accélérations foudroyantes. À plusieurs reprises, l’international Chevtchenko fait frissonner l’équipe artésienne (16e, 20e et 28e). Son compère d’attaque, Rebrov, n’est pas en reste car il se signale par de nombreux centres qui, heureusement, ne trouvent pas preneur.
Au retour des vestiaires, le rythme du match est toujours aussi élevé et le Racing, bien décidé à jouer un mauvais tour aux Ukrainiens, continue à se montrer dangereux, notamment par Vladimir Smicer (57e). Mais alors que Guillaume Warmuz réalise une parade exceptionnelle devant Rebrov (60e), il se déchire complètement sur le corner qui suit et le diable de Chevtchenko en profite (1-0 61e).
Heureusement, les Lensois n’ont pas le temps de gamberger car à la suite d’une belle combinaison Stéphane Dalmat-Vladimir Smicer, Tony Vairelles place une frappe imparable du pied gauche (1-1 62e).
Le match devient alors complètement fou avec deux équipes se rendant coup pour coup sans aucun calcul. Malgré de nombreuses situations favorables de part et d’autre, aucune des deux formations ne prendra le dessus. Dans le même temps, Arsenal a battu le Panathinaïkos (3-1) et prend la tête du classement devant les grecs. Mais le Racing n’est pas décroché, loin de là, et s’apprête à recevoir le champion de Grèce pour entretenir l’espoir d’une qualification en 8eme de finale de Champion’s League. Qui l’eût cru ?
Nicolas Zatti
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