RC Lens - GFC Ajaccio : les notes MadeInLens
Victorieux de Quevilly-Rouen, le RC Lens avait sombré de nouveau sur la pelouse de Clermont, au terme d'un match assez faible. Ce vendredi, sur la pelouse du stade Bollaert-Delelis, une réaction était attendue et elle est venue.
Certes, l'opposition ajaccienne est apparue assez faible mais l'essentiel a été assuré par les Sang et Or grâce notamment à une bonne entame de match.
Finalement, de ce succès, on mettra l'accent sur le collectif et la solidarité, deux termes quelques peu disparus du vocabulaire lensois ces derniers temps.
Les notes du RC Lens : Douchez (5), Duplus (5,5), Dankler (6), Duverne (6), Hafez (6), Diarra (6), Bellegarde (6), Zoubir (6,5), Bayala (5), Fortuné (4,5), C Lopez (5,5)
Les satisfactions :
Les duos Duverne-Dankler et Diarra-Bellegarde : Sans être géniaux, les défenseurs centraux Sang et Or ont bien tenu la baraque. Rarement mis en difficulté, ils ont été sérieux et rigoureux. Cvetinovic a t-il du souci à se faire ? Eric Sikora devra trancher.
Quant à la jeune paire de récupérateurs, ils ont, à l'instar de leurs homologues de la défense centrale, été agressifs dans le bon sens du terme (enfin un match sans carton pour Diarra !), ne lâchant rien et n'hésitant pas à se projeter vers l'avant. Pas de doute, ces deux là sont prometteurs. Leur jeunesse et leur dynamisme font du bien.
Abdellah Zoubir : Oui c'est vrai, il gagnerait par moment à lâcher plus vite son ballon. Il a toutefois cette capacité à créer des brèches dans des défenses regroupées et à dérouter ses adversaires. Il a été à l'origine de plusieurs actions chaudes (frappe sur le poteau à la 12e, centre en retrait pour Fortuné à la 58e, slalom à la 92e). Repositionné sur un côté - sa meilleure position - il doit mieux finir ses actions. A son actif, et ce n'est pas toujours le cas, il s'est appliqué à effectuer un gros travail de replacement à la perte du ballon.
La déception :
Kévin Fortuné : N'a pas réussi grand chose sauf à avoir provoqué le penalty victorieux de Cristian Lopez. Sa main inexplicablement non sanctionnée par l'arbitre aurait pu et dû coûter chère. Il n'a pas fait les bons choix sur de bonnes opportunités offensives (33e, 63e) et a buté sur le gardien ajaccien à la 58e. A son crédit, reconnaissons qu'il a beaucoup œuvré dans le pressing et qu'il fut à l'origine d'un retour spectaculaire sur Grégoire Puel en toute fin de match (87e).
Quid des autres joueurs ? Nicolas Douchez a été réduit au chômage technique - son seul fait d'arme fut une sortie dans les pieds d'Araujo à la 39e - mais il est resté scotché sur sa ligne de but sur l'occasion de la tête de Diabaté à la 31e.
Frédéric Duplus et Karim Hafez ont été plutôt convaincants. Duplus s'est montré entreprenant offensivement en 1ère mi-temps mais quelle mouche l'a piqué d'arrêter sa course alors qu'Araujo s'arrachait sur le côté. On lui demandera. Quant à Hafez, son apport offensif et ses combinaisons avec Zoubir sont à mettre en exergue. Ça va mieux pour l'Egyptien.
Pour sa première titularisation, Cyrille Bayala a soufflé le chaud et le froid. Capable de belles accélérations, il doit progresser sur ses centres. A revoir pour se faire une idée précise sur son potentiel.
Enfin Cristian Lopez a fait du Cristian Lopez, c'est à dire qu'il s'est battu comme un beau diable sans rechigner comme d'habitude à exercer un pressing incessant. Très calme sur son penalty, il n'a malheureusement pas toujours été servi dans de bonnes conditions. Les supporters lensois l'adorent comme le prouve cette sortie sous les vivats.
Le coaching d'Eric Sikora (6) : son 4-4-2 a bien fonctionné. Deux principes de jeu à maintenir : avoir un 2ème attaquant qui accompagne Cristian Lopez et positionner Zoubir sur un côté. Avec ce schéma de jeu, l'équipe semble plus cohérente et équilibrée à défaut d'être géniale.
L'adversaire : bof bof bof...Privés d'un penalty évident pour une main de Kevin Fortuné en pleine surface de réparation, les Gaziers sont à créditer d'une prestation terne. Grégoire Puel et François Clerc sont au bout du rouleau. Offensivement on n'a pas vu grand chose. Seul l'ancien Lillois Araujo a réussi quelques actions intéressantes en 1ère mi-temps avant de s'éteindre en seconde.
L'arbitre : Stéphanie Frappart a eu, bien malgré elle, une influence indirecte sur le cours du match. Elle a tout d'abord pris ses responsabilités en sifflant un penalty pour le Racing - justifié car il apparaît que Fortuné a été ceinturé - mais a oublié d'en siffler un pour les Corses alors que le même Fortuné s'était senti une âme de basketteur en pleine surface. Sur ce coup, on peut se demander également si son assistant n'était pas entrain de manger une frite sauce andalouse de Sensas plutôt que de se concentrer sur le match. Pour une fois, on ne va pas s'en plaindre.
Nicolas Zatti
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