RC Lens - Brest : le réveil ou la crise

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3 défaites en 3 matchs, un fond de jeu inexistant, des joueurs apathiques, un entraîneur sur la sellette, des tensions avec les supporters… Après être passé à un cheveu du barrage pour la montée il y a quelques semaines, le Racing Club de Lens nage en eaux troubles en ce début de saison.

Au-delà de toutes considérations tactiques, ou de choix d’hommes, le match de samedi contre Brest apparaît déjà comme le tournant de la saison pour le RC Lens. Il apparaît décisif à plusieurs niveaux.

Pour Alain Casanova tout d’abord, une défaite de plus scellerait sûrement le sort du coach lensois.

Pour les joueurs ensuite, un faux-pas briserait le lien déjà distendu avec le public du stade Bollaert-Delelis. Le groupe risquerait l’implosion face au courroux du peuple lensois, même si l’on peut regretter des paroles blessantes que les joueurs disent avoir entendus à Sochaux. Être joueur professionnel, c’est avoir la force mentale pour résister à la pression populaire, surtout à Lens.

Pour les dirigeants enfin, le nom de Jocelyn Blanchard s’affiche souvent sur un siège éjectable. Et même Gervais Martel qui réussit à s’accrocher à son siège, ne pourrait peut-être pas résister à cet ultime coup de semonce.

En face, la situation du Stade Brestois n’est guère plus reluisante. 1 point en 3 matchs, une défaite en fin de match contre Châteauroux (qui rappelle RC Lens - Nîmes). Les Bretons semblent, comme les Sang et Or, avoir du mal à digérer l’échec de la saison passée.

Mais le monde du football est souvent rempli de signes et superstitions. Pour le Racing, le Stade Brestois est récemment synonyme de désillusions. Nous avons tous en mémoire la défaite lors du match décisif pour la montée, pour la dernière dans l’ancien Bollaert en 2014, mais aussi la défaite la saison dernière qui a brisé l’élan lensois dans la course à la montée.

Alors pour cette rencontre, plutôt que de grandes analyses, misons sur le hasard et la superstition. Côté pile, une victoire détruira le signe indien brestois, Bollaert se prendra à rêver d’un réveil de ses joueurs, la saison sera lancée.

Côté face, le tonnerre de Brest s’abattra sur l’Artois. Le Racing vivra une nouvelle crise, on en a l’habitude hélas et la saison sera longue.

En tant que supporter, j’ai envie de croire que la pièce tombera cette fois du bon côté. Mais le plus triste, c’est de ne plus avoir de certitudes depuis 10 ans et de miser sur la chance.


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