Les Herbiers - RC Lens : Les notes MadeInLens
Hier soir, le match face aux Herbiers devait permettre au RC Lens d’accéder au dernier carré de la Coupe de France. Tout le monde en rêvait secrètement et se disait que voir les Sang et Or au Stade de France serait une belle bouffée d’oxygène après une saison pourrie. Mais il ne fallait pas oublier que cette saison est vraiment pourrie et que les joueurs sont capables du meilleur comme du pire. Hier au stade de la Beaujoire, ils ont été capables du pire et se sont fait sortir logiquement par une équipe qui avait plus envie de goûter à une belle aventure.
Les notes : Vachoux (8), Dja Djédjé (7), Cvetinovic (6), Duverne (6), Gersbach (4), Zoubir (5), Markovic (2), Chantôme (5), Mesloub (4), Fortuné (2), Lopez (2).
Les satisfactions :
Jérémy Vachoux : Le gardien lensois a encore été décisif à plusieurs reprises et a laissé son équipe à flot. Sur la séance de tirs au but, il a entretenu l’espoir après le premier arrêt mais n’a rien pu faire tant les tirs des joueurs des Herbiers étaient bien placés.
Brice Dja Djédjé : Présent défensivement, très solide, le latéral droit lensois a fait un très bon match et a fait preuve d’expérience sur son côté.
Dusan Cvetinovic : Passif sur tête de Gbohou sur la barre (38e), le défenseur central lensois a ensuite effectué un match sérieux et solide. On retrouve petit à petit le roc serbe au sein de la défense centrale lensoise.
Jean-Kévin Duverne : L’autre maillon de la défense centrale lensois a fait un bon match, étant solide dans ses interventions et toujours bien placé.
Alex Gersbach : Le latéral gauche lensois a été plus discret que sur les derniers matchs, ses coéquipiers décidant rarement de jouer avec lui.
Abdellah Zoubir : Bon début, de belles actions qui ont fait la différence mais souvent ponctuées par un « mais passe ta balle, bordel ! » annonçant souvent une perte de balle imminente...Remplacé par Jean-Ricner Bellegarde (117e) qui a eu trois minutes pour perdre deux ballons.
Les déceptions :
Filip Markovic : Une frappe repoussée, mais que de balles perdues, d'imprécisions et de mauvais choix… Remplacé par Souleymane Diarra à la 65e, auteur d'une belle frappe mais qui va devoir sérieusement travailler ses corners ! Mais le milieu de terrain ne devra pas travailler que sur ses coups de pied arrêtés. Il faut revoir la mentalité, apprendre à se défoncer sur un terrain et ne pas jouer que pour ça. Son tir au but repoussé par le gardien des Herbiers vient ponctuer sa prestation. Peut-être qu’un petit stage en CFA pourrait dégonfler le melon de celui qu’on a vu bon trop vite.
Clément Chantôme : Propre et serein dans ses interventions, le joueur prêté par le Stade Rennais a mis toute son expérience sur le terrain mais a semblé totalement cuit en prolongations pour aider totalement ses coéquipiers.
Walid Mesloub : quelle technique ! Il y a eu de la précision dans ses passes, moins dans ses phases arrêtées. C’est un joueur expérimenté certes, mais son tir au but de poussin va rester en travers de la gorge des supporters lensois.
Kévin Fortuné : Bon début, puis l’attaquant lensois s’est écroulé et a disparu de la circulation. Sa sortie à la mi-temps est logique, et sanctionne un manque d’investissement flagrant. A noter une frappe centrée sur le gardien, des pertes de balle… Remplacé fort logiquement par Cyrille Bayala dès la pause, qui a davantage percuté mais ressemblait plus à un poulet sans tête courant en rond sur le terrain qu’à un footballeur.
Cristian Lopez : L’attaquant espagnol n’est plus que l’ombre de lui-même en cette année 2018. Jamais dans les bons coups, capables de rater des occasions qui semblaient faciles pour lui il y a quelques mois, il semble voir la tête ailleurs. Et son comportement a eu le don d’agacer le staff lensois et sûrement les supporters hier soir.
Le coaching d’Eric Sikora : Toujours à la recherche d’un onze type à l’approche de la fin de saison, Eric Sikora a fait quelques choix surprenants comme ne pas apporter plus de puissance en milieu de terrain pour plutôt aligner des joueurs techniques qui se sont contentés de tricoter. Sa gestion du cas Ivan Lendric reste une énigme : pourquoi ne pas l’aligner sur un match de Coupe de France ? Il aurait pu apporter quelque chose de plus par rapport à un Lopez transparent. A force de rester borné dans ses choix, le coach Sang et Or ne donne pas à certains joueurs le coup de pied aux fesses nécessaire à une remise en question.
L’adversaire : L’équipe des Herbiers mérite amplement sa qualification. Elle a joué un vrai match de coupe, a mis du rythme, de l’envie, du panache et a su faire le dos rond au moment où certains joueurs décrochaient physiquement. Leur gestion de la séance de tirs au but a été parfaite, même après le premier arrêt de Jérémy Vachoux. C’est une victoire méritée pour une équipe qui va vivre la première demi-finale de Coupe de France de son histoire. Chapeau !
Commenter cette actualité (...)