Eric Sikora, comme une évidence au RC Lens
Le Racing Club de Lens est en danger. Quatre matches, quatre défaites, sans compter les trois défaites dans les trois derniers matches amicaux, le chiffre 7 n’a pas porté chance à Alain Casanova. Quel était son projet de jeu cette saison ? Son ambition ? Il ne nous avait rien promis et nous n’avons pas eu grand-chose. Une page se tourne…
A l’image des Rolland Courbis, Jean-Louis Garcia, Slavo Muslin, Joël Muller, Laszlo Bölöni, Alain Casanova ne laissera pas de grands souvenirs en Artois, parce qu’il ne correspondait pas à Lens, pas à la formation des jeunes, pas au club… L'image d'un entraîneur de Lens a été défini très justement par Jean-Marc Furlan ce week-end : à l'issue de la rencontre entre le RC Lens et Brest, l'entraîneur visiteur a parlé d’offensive, d’esprit de jeu, de valeurs, de volonté de l’avant…. En clair, il a défini exactement l’inverse de ce que nous a présenté depuis 14 mois l’ancien entraîneur de Toulouse.
Que l’on s’est ennuyé depuis son arrivée ! Des rencontres sans tir cadré en 90 minutes, on n’avait pas encore connu. Des équipes où l’on se demande s’il y avait vraiment une volonté de marquer des buts, avait-on connu ?
En sortant de la tribune de presse, l’an dernier, un « papy » qui venait à chaque match depuis des dizaines d’années nous racontait son désespoir. Il n’en revenait pas d’une telle tristesse dans le jeu. Une telle lenteur dans la projection vers l’avant… Comment lui donner tort ?
Alain Casanova est arrivé avec l’image d’un entraîneur défensif. Il ne l’a pas écorné en Artois, même si son équipe a au final inscrit 58 buts (dont 10 lors des deux déplacements en Corse), se montrant plus efficace à l'extérieur (31 buts) qu'au stade Bollaert-Delelis (28 buts). Le jeu basé sur la possession, manquant de décalages, de mouvements… s'est trop souvent montré stérile face à des défenses souvent regroupées.
Il y a quelques années, André Delelis avait émis l’idée que toutes les équipes de jeunes du RC Lens ne devaient pas avoir le droit de remettre une balle en arrière pour les forcer de jouer offensivement. Si cette idée n’est pas réaliste, elle avait un sens. A Lens, on joue devant. C’est avec cette manière de faire que les Sang et Or jouaient sous Arnold Sowinski, Daniel Leclercq, François Brisson, Francis Gillot et … Eric Sikora.
Comment ne pas croire que Siko va changer sa manière de voir ? Il a toutefois du boulot ! Il va devoir travailler avec un groupe une nouvelle fois chamboulé, cohérent (?), performant (?). La question est posée.
On a beau nous dire que cette équipe va faire des étincelles, on est droit d’en douter, surtout après les deux rencontres à domicile. Elle n’a pas de style. Ne semble pas performante ni derrière, ni au milieu, ni en attaque.
Tout est à faire. Qui est patron de la défense ? Qui au milieu ? Qui va diriger le jeu de cette équipe ? Qui va enfin dire qu’il faut aller vite devant pour espérer surprendre l’adversaire ? que remettre une balle derrière systématiquement fait perdre des précieuses secondes ?
Eric Sikora arrive en sauveur. Il va déjà devoir refaire une équipe. Et reconstruire. La première mission consistera à replacer le RC Lens dans le ventre mou. Ne nous voilons pas la face : la première mission consiste à se maintenir en Ligue 2 et à ne pas descendre en National 1 !
Une union sacrée est nécessaire. Sinon, c’est le club qui risque cette fois de disparaître…
Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens
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