Eric Sikora : « Ce que l’on doit travailler, c’est ce dernier geste »
Contre Châteauroux, le RC Lens a copieusement dominé la première période, maîtrisant le ballon et la possession, récupérant haut certaines balles, sans concéder véritablement d'occasions mais sans s'en procurer beaucoup non plus.
Pour Eric Sikora, l'attitude des Castelroussins reste significative de ce que les Sang et Or affrontent, à savoir des équipes qui refusent souvent le jeu et laissent la possession aux Lensois, comme Reims avait pu le faire au stade Bollaert-Delelis la semaine passée aussi. L'entraîneur du Racing Club de Lens regrette que ses joueurs n'aient pas su faire la différence pour débloquer la rencontre sur leurs occasions, notamment en première période.
« Aujourd’hui, même les équipes qui sont devant nous avec plus de points refusent le jeu. J’avais dit que je savais qu’ils allaient nous attendre et que, si l’on ne jouait pas, cela allait être un match ennuyeux, et c’est ce qui s’est passé. Ils ne se sont pas livrés, on a eu la maîtrise, on a l’opportunité d'ouvrir le score ce qui nous aurait avantagé dans le sens où ils auraient dû se livrer et laisser beaucoup plus d’espaces. Contre ce genre d’équipes, si on ne marque pas c’est ce qu’il se passe… On a dû lutter jusqu’au bout, même si en deuxième mi-temps, ça s’est un peu équilibré, ils n’ont qu’une frappe que Jérémy Vachoux va chercher. On a quand même une barre, un ballon qui est sauvé sur la ligne et la première action en deuxième mi-temps où, si Souleymane Diarra décale bien Abdellah Zoubir, c’est un un-contre-un avec le gardien et on n’arrive pas à mettre ce bon ballon. Ce que l’on doit travailler, c’est ce dernier geste. Ce bon ballon à mettre à notre partenaire, ce bon décalage, lever la tête pour mettre ces bons ballons ou alors être un peu plus tueurs pour la mettre au fond.
Après, dans la maîtrise, on a vu des bonnes choses, on a eu la possession, on est passés d’un côté à l’autre, on a eu des appels dans la profondeur, maintenant il faut en faire encore davantage pour pouvoir, dans ce genre de matches, marquer sur la première occasion et tuer le match. C’est ce qu’avait Reims contre nous. Nous on a la première situation mais un mauvais contrôle annihile l’occasion de but et ça nous met en difficulté. Après dans l’état d’esprit, dans ce qu’on a montré, j’ai bien aimé.
Maintenant, on ne peut pas être totalement satisfait parce que je pense et je suis certain qu’on pouvait gagner ce match-là, et on devait le gagner par rapport à un adversaire qui a refusé le jeu et qui n’a fait qu’attendre. On doit aussi s’habituer à ça parce qu’à un moment la réflexion est de se dire : “est-ce que l’on met un attaquant en plus ?” en se disant qu’on a des chances d’aller marquer mais derrière on est un peu moins en place et on peut prendre un but. Dans notre situation aujourd’hui, il y a ces calculs-là à faire donc ce n’est pas un manque d’ambition mais c’est se dire, à un moment, qu’on a deux déplacements, on a un point à Châteauroux, un match à Nancy… Déjà, on a pris un point, mentalement par rapport au match de Reims, on a perdu et on a réagi donc c’est ce que j’attendais. maintenant, il faut en faire davantage pour être capable de gagner ce genre de matches. »
Propos recueillis par notre partenaire TV Gohelle et transcrits par Luc pour MadeInLens.
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