En plein dans le MiL : le joueur du RC Lens du début de saison

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Alors que l'heure des bilans s'achève, MadeInLens.com revient sur les six premiers mois de compétitions du RC Lens et les prestations individuelles des Sang et Or pour ressortir le joueur qui a marqué les esprits, celui qui mérite les honneurs après le début de saison. Dans un effectif lensois très riche en quantité et en joueurs utilisés, deux rédacteurs de MadeInLens, Guillaume et Nicolas Zatti, ont fait leur choix et décidé de mettre en avant deux joueurs différents : Souleymane Diarra et Jérémy Vachoux.

Le joueur du début de saison de Guillaume : Souleymane Diarra, la pépite

A bien des égards, le milieu de terrain malien ressemble à une pépite. Tout d’abord, inconnu du grand public après un parcours sinueux qui l’a emmené du Mali au Maroc en passant par la Hongrie avant de débarquer en Artois, il éclate enfin aux yeux des observateurs, lui qui est déjà international malien.

S’il est enfin mis sous le feu des projecteurs d’un championnat plus suivi et médiatisé, c’est avant tout pour ses capacités. Formant une doublette des plus joueuses et complémentaires avec Jean-Ricner Bellegarde, Diarra est capable d’éliminer, d’accélérer le jeu au milieu de terrain, de percer les lignes par son jeu de passe, mais aussi de scorer comme en attestent ses trois buts déjà inscrits à mi-saison. Faisant preuve d’une relative maturité tactique dans son jeu, du haut de ses 22 ans, il est souvent bien placé et n’hésite pas à compenser les montées de ses coéquipiers. Techniquement à l’aise, il tente beaucoup, parfois trop d’ailleurs, mais quand ça rigole ça fait mouche, à l’image de sa merveille de lob inscrite face à Tours lors de la 19e journée. Pour toutes ces raisons, c’est pour moi la trouvaille d’un mercato estival qui en a cruellement fait défaut.

A contrario, qui dit pépite, dit aussi que le jeune malien reste à polir, dans son jeu comme dans son tempérament. Il a défrayé la chronique en se faisant expulser lors de ses deux premières apparitions, pour un excès d’engagement. Lui qui est aussi guerrier sur le terrain que timide dans la vie doit apprendre à canaliser cette fougue, de façon à ce que cet état d’esprit soit mis au service du collectif. De même, il gagnera à épurer son jeu, il en a les capacités techniques. Ses envolées parfois trop solitaires peuvent entraîner un déséquilibre du bloc et on a déjà assisté à des pertes de balle évitables qui ont amené le danger sur les cages de Jérémy Vachoux.

Si le Racing a les moyens d’inscrire Diarra dans la durée (il n’est que prêté par Ujpest), nul doute que le Malien a devant lui une grosse marge de progression, et un bel avenir sous les couleurs sang et or.

Le joueur du début de saison de Nicolas Zatti : Jérémy Vachoux, un vert couleur Sang et Or

Le natif de Thonon Les Bains, formé à l’AS Saint Etienne, est désormais un titulaire indiscutable au sein du onze d’Eric Sikora. Dieu que cela ne fut pas simple pour ce jeune gardien de 23 ans, en dehors des standards traditionnels des portiers à la stature imposante.

Pour Jérémy et ses 183 centimètres, le chemin fut loin d’un long fleuve tranquille. Arrivé sur la pointe des pieds en 2014, c’est d’abord Antoine Kombouaré qui l’intronisa dans la cage lensoise après la blessure de Joris Delle. Il fut tellement convaincant qu’il fit une quinzaine de matchs, terminant la saison en position de titulaire. L’arrivée d’Alain Casanova sembla sonner le glas des espoirs du jeune portier puisque l’ex-coach toulousain fit venir Nicolas Douchez. Résultat : saison blanche (hormis pour les Coupes).

Cette saison, titulaire au cours des 4 premières journées, Jérémy Vachoux fut ensuite relégué sur le banc pour laisser sa place à Douchez jusqu'à la 12e journée. Mais "l'affaire" le replaça sur le devant de la scène.

C'est un juste retour des choses. Jérémy réalise, depuis sa ré-intronisation, des prestations remarquées et remarquables. Vif sur ses appuis, concentré, il a fait oublier son prédécesseur. Et cerise sur le gâteau : l'homme a les pieds sur terre et fait preuve d'un mental à toute épreuve. S'il améliore ses relances aux pieds, il a toutes les qualités pour devenir un très bon gardien. L'ASSE avait Jérémy Janot. Le Racing a Jérémy Vachoux. On lui souhaite d'avoir la même carrière que son compère stéphanois. Et même plus, afin que l'élève finisse par dépasser le maître.


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