Clermont Foot - RC Lens : encore des regrets...
Les joueurs d'Eric Sikora n'auront pas su surfer bien longtemps sur la première victoire de la saison emmagasinée la semaine dernière face à Quevilly-Rouen. Sans être malmenés, sans se montrer dangereux pour autant, ils ont cédé face à une solide équipe clermontoise, sur une nouvelle erreur individuelle, qu'ils ont payé cash. Comme lors de bien trop de matchs depuis le début de saison...
Si on attendait une confirmation, un déclic dans le jeu, les premières minutes nous ont replongé dans la fébrilité et le déchet coutumiers du début de saison. Bousculés par des auvergnats plus mordants dans l'engagement, et exerçant un gros pressing d'entrée, les Lensois se font une première frayeur sur une passe en retrait appuyée que Douchez contrôle mal, sur une pelouse humide et glissante. Le ballon semble brûler les pieds des défenseurs sang et or qui sautent souvent le milieu de terrain, avec bien peu de réussite. La première perte de balle suffira pour se faire poignarder par des clermontois qui n'en demandaient pas tant : Maazou perd bêtement le ballon dans le camp adverse, offrant un ballon de contre que Ajorque ne se prive pas de catapulter de la tête dans les cages d'un Douchez impuissant. Ce n'est pas la première fois que l'on ressent ce drôle de sentiment : nos lensois n'ont même pas besoin d'être mis en danger pour encaisser un but... Pereira des 25 mètres, encore bien esseulé, manque d'aggraver le score, non attaqué par l'arrière-garde artésienne.
Les débats s'équilibrent à la demi-heure de jeu, et les hommes de Sikora parviennent enfin à poser leur jeu. Mais les centres plus ou moins heureux ne trouvent personne dans la surface auvergnate, et le déchet technique, parfois inacceptable à ce niveau (faites faire des gammes à Maazou, pitié...) finit de rendre les velléités lensoises inoffensives. Bostock, de retour de blessure ne pèse pas sur le jeu, et il faut à nouveau un Bellegarde au four et au moulin, bien que plus brouillon ce soir, pour animer le jeu et assurer la transition vers l'avant. Les Lensois atteignent donc la pause en n'ayant cadré aucun de leurs six tirs, difficile d'espérer quoi que ce soit avec une telle imprécision.
Au retour des vestiaires, les racingmen semblent plus fringants, et Clermont attend les visiteurs dans une position basse, en espérant les contrer. Markovic est plus facilement trouvé entre les lignes, Hafez et Duplus montent en puissance dans leurs couloirs respectifs, mais il y a tout le temps un pied ou une tête pour éloigner le danger. Zoubir tente lui aussi de sonner la révolte, que Siko essaie d'insuffler en lançant tardivement Bayala puis Fortuné. La volonté est là, mais il manque tantôt de la créativité, tantôt de la précision pour s'offrir de réelles occasions. Il faudra quand même attendre la 87ème minute pour voir Maazou réussir un geste technique et envoyer une frappe lobée que Bernardoni sort avec brio de sous sa barre. Sa frappe juste au-dessus 2 minutes plus tard ne changera plus le score. Un score qui laisse beaucoup de regrets. Attention à ne pas regretter justement ces points accessibles à l'heure où nous ferons les comptes ! Ce soir en tout cas, le premier relégable est à 7 points, un gouffre...dans lequel il va falloir lutter pour ne pas tomber.
Commenter cette actualité (...)