AC Ajaccio - RC Lens : La nuit des morts vivants

Il faut bien l’avouer : la prestation des Sang et Or a été épouvantable ce lundi soir. Sans âme ni envie - à mon avis, les joueurs ne savent pas qu’ils sont 16e de Ligue 2 et non maintenus - les Lensois ont été battus (2-0) par des Ajacciens désormais dauphin du Stade de Reims.

Comment ne pas être dépité par une telle prestation ? Impossible. Faut-il être inquiet pour la suite ? Affirmatif à 100%. Si le Racing répète ce genre de performance, le National ne sera pas loin sauf à compter sur les faux-pas de nos adversaires directs.

À l’origine du premier but, une faute aussi bête qu’inutile de Dusan Cvetinovic sur Gimbert. Résultat : Cavalli, qui jouait sur une jambe, trouve la lucarne de Jérémy Vachoux (1-0, 31e). Jusque là, on s’était ennuyé ferme avec une multitude d’erreurs techniques côté artésien et une certaine retenue côté corse. Hormis une frappe de Walid Mesloub repoussée par Leca, rien à signaler du côté lensois. Allait-on avoir le droit à une réaction après le repos ? Que nenni ! Peut-être que les hommes d’Eric Sikora étaient fatigués par leur deuxième match en 3 jours ! Sincèrement, le niveau de jeu était affligeant. Pourtant, en haussant légèrement celui-ci, il y avait de la place pour mettre en difficulté une équipe d’Ajaccio solide mais pas géniale. Mais côté hargne et envie, il y aurait bien des leçons à prendre côté lensois.

Les Sang et Or, totalement amorphes, ont eu l’occasion d’égaliser à la 88e mais Kévin Fortuné butait sur Leca. Pire : dans les derniers instants, Nouri, sur un coup franc rapidement joué, crucifia Jérémy Vachoux (2-0, 91e). Sur le coup, Mounir Chouiar, au marquage sur l’attaquant ajaccien, était aux abonnés absents, comme toute l’équipe ce soir d’ailleurs. Il va falloir se réveiller rapidement, de l’entraîneur aux joueurs, pour éviter que l’incendie ne se transforme en brasier.

Nicolas Zatti