1997-1998 - le RC Lens en route vers le titre : épisode 20 - Avril 1998
Il y a 20 ans, le RC Lens sortait d'une saison calamiteuse et se trouvait à l'aube d'une saison fantastique à l'issue de laquelle les Sang et Or arrachaient le titre de champion de France à Auxerre.
Pour fêter les 20 ans de cette saison exceptionnelle, MadeInLens.com vous propose de vous replonger dans cette saison au travers d'une série d'articles qui vous feront revivre les moments-clés de ce championnat.
Pour ce 17e épisode de notre série « 1997-1998 - le RC Lens en route vers le titre », nous vous proposons un focus sur le mois d'avril 1998 où les Sang et Or, leaders après leur victoire à Metz, confirment et enchaînent face au PSG, à Cannes et Bastia avec Metz sur leurs talons.
C’est dans son nouveau costume de leader que Lens reçoit Rennes. Les éloges pleuvent sur le Racing et sur le style que Daniel Leclercq a souhaité donner à son équipe. Attention tout de même à ne pas s’enflammer si près du but. On est rapidement rassuré : Vladimir Smicer, sur la lancée de ses deux passes décisives contre Metz, ouvre le score à la 17e. Anto Drobnjak, ne souhaitant pas être en reste, inscrit le deuxième but en début de seconde période avant que Wagneau Eloi termine le travail (3-0). Metz, de son côté, l’emporte à Guingamp (0-1) et ne lâche rien, au contraire de l’OM, tenu en échec par le PSG. Le champion sera donc un « petit ». Un bon bol d’air frais à quelques encablures du début de la Coupe du Monde.
Il reste trois journées avant que le titre de champion ne soit décerné. Et le match qui s’annonce pour les Sang et Or sent le piège à plein nez... L’AS Cannes lutte pour sa survie et n’est pas enclin à dérouler le tapis rouge au leader. D’ailleurs, s’il y a un match où j’ai douté, c’est bien celui-là. La première mi-temps se résume à une bataille physique de tous les instants et le Racing a beaucoup de mal à produire du jeu. Il ne reste que 10 minutes et rien n’y fait. On ne voit pas comment le RC Lens va s’en sortir. Mais comme souvent cette saison, Stéphane Ziani va sortir de sa boite et délivrer une merveille de passe décisive à Tony Vairelles qui, dans son style d’attaquant surpuissant, va battre Sébastien Frey. Un gros ouf de soulagement pour les amoureux du Racing. Et pour encore mieux respirer, Wagneau Eloi, d’un tir en pivot, termine le travail (0-2, 84e). Un succès indispensable obtenu dans la douleur qui permet aux Lensois de conserver deux points d’avance sur le FC Metz, victorieux aux forceps de Nantes (3-2) avec notamment une réalisation de Fred Meyrieu.
Le 25 avril 1997, c’est Bastia qui se présente à Bollaert. Pendant ce temps-là, Metz se déplace à Toulouse. Et si le TFC accrochait les Messins, une victoire du RC Lens nous donnerait le titre ! À Bollaert pour savourer avec les 40 000 spectateurs présents, ça serait du délire ! Et à la mi-temps, c’est le cas ! Grâce à un but de Tony-goal à la 14e minute, les Lensois ont pris les devants. Dans le même temps, le FC Metz est tenu en échec par des Toulousains qui jouent en roue libre. Le rêve est en marche. Mon voisin de stade est déjà presque en larmes. J’avoue que je n’en suis pas loin. Oui mais à la reprise, tout change dans la même minute. Non seulement Fred Meyrieu vient d’ouvrir le score au Stadium mais en plus, Bastia, jusqu’ici impuissant, égalise par Sébastien Pérez (50e). Le doute envahit le stade pendant sept minutes, le temps que Vladimir Smicer ne redonne l’avantage au Racing (57e). La suite allait tourner à la démonstration : Tony Vairelles (deux fois) et Anto Drobnjak allaient donner au résultat final des allures de triomphe (5-1). La fête était belle mais pas totale : Metz ayant gagné à Toulouse (1-0), le titre n’était pas pour ce soir. Il faudra attendre et patienter jusqu’au 9 mai et un périlleux déplacement à Auxerre. Entre temps, le Racing jouera une finale de coupe de France contre le PSG. « Pourvu qu’on ne perde pas tout en 15 jours » me dit un copain en se marrant. Oui, et bien moi, ça ne m’a pas fait marrer…
Nicolas Zatti
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