RC Lens - FC Sochaux : les notes MadeInLens
L'ascenseur émotionnel a encore fonctionné ce soir à Bollaert-Delelis ! Alors qu'ils se voyaient offrir l'occasion de prendre la tête de la Ligue 2 pour la première fois de la saison, les Sang et Or ont longtemps pêché dans la finition, avant de se faire punir sur corner. Heureusement, l'histoire est belle ce soir, et c'est sur coup de pied arrêté que les hommes de Casanova vont réagir pour égaliser dans un premier temps, puis prendre les devants en toute fin de match. Forts de ce succès, les Lensois s'emparent du fauteuil de leader, qu'ils partagent avec Reims et Brest, leurs deux prochains adversaires.
Si on a senti des Lensois libérés sur le terrain, et enfin boostés par une ambiance de feu dans les travées de Bollaert, les artésiens ont une nouvelle fois pêché dans le dernier geste, pour convertir leurs temps forts. En effet, comment ne pas mener au score après une telle entame, comment rentrer aux vestiaires avec un score nul et vierge, malgré les quelques banderilles plantées en contre par des Sochaliens sur le fil en défense ? C'est malheureusement un fil rouge cette saison, et ça devient presque une habitude que de concéder l'ouverture du score dans ces conditions. Une mauvaise habitude contrecarée par la générosité de nos Sang et Or, qui après ce match sont parmi les pensionnaires de L2 l'équipe qui a le plus gagné après avoir concédé l'ouverture du score. Un révélateur d'une grande force mentale, mais aussi un constat d'insuffisance tant le jeu mis en place demande à être concrétisé.
Ce match aura permis de confirmer le talent de Bourigeaud, talent qui a encore plus éclaboussé la rencontre, en l'absence de John Bostock au milieu de terrain. Placé en meneur de jeu assez bas, à l'image de l'ancien Spurs, le numéro 29 lensois s'est montré précieux tant dans l'organisation du jeu où sa patte droite et sa vista ont fait merveille, qu'en phase de récupération où il a su gratter de nombreux ballons. La réception des Doubistes aura également confirmé que le mercato lensois a apporté de vraies solutions sur le banc, qui viennent désormais régulièrement valider les choix de coaching d'Alain Casanova. Habibou (SuperBibou pour les intimes) a marqué lors de chaque entrée en jeu ou presque, Erasmus s'est montré intéressant dans ses intentions ce soir encore, tandis que Thomas Ephestion confirme que sa présence physique et sa maîtrise technique font du bien à chacune de ses apparitions.
Retrouvez les notes MadeInLens des joueurs artésiens ainsi que les appréciations des principaux protagonistes de la rencontre.
Les notes du RC Lens :
Douchez (5.5) - Lala (6.5), Duverne (4.5), Cvetinovic (6.5), Hafez (5.5) - Bourigeaud (8), Koukou (5) (Ephestion), Autret (5.5) (Erasmus), Zoubir (7) - Fortuné (5.5) (Habibou), Lopez (6.5)
Remplaçants : Vachoux, Opare, Ephestion, Erasmus, Habibou
Entraîneur : Alain Casanova (7)
Les satisfactions :
Benjamin Bourigeaud (8) : En l'absence de son compère John Bostock, il a pris les clés du milieu de terrain à lui seul. Plaque tournante de l'entrejeu, il a su alterner le jeu court et rapide dans les pieds avec les transversales vers les ailes, toujours avec autant de précision. Véritable lessiveuse de ballons au milieu, il a éclairé le jeu lensois ce soir, comme en témoignent ses deux passes décisives sur coups de pieds arrêtés en fin de match. Juste essentiel.
Abdellah Zoubir (7) : On a retrouvé du bon Zoubir. Inspiré sur ses choix, mobile sur tout le front de l'attaque, combinant bien sur son flanc droit, le franco-marocain a fait beaucoup de mal à son vis a vis. Contrairement à certains autres matchs, il a su mettre son talent au service de l'équipe.
Kenny Lala (6.5) : Si Zoubir a pu libérer son couloir et combiner aussi efficacement, c'est aussi grâce au soutien incessant et fort intéressant de son latéral. Généreux dans son apport offensif, l'ancien valenciennois a su se montrer solide derrière. Il a le coffre pour assurer ces aller-retour, et ce soir c'était vraiment le maillon fort avec son binôme d'aile.
Les déceptions :
Jean-Kevin Duverne (4.5) : Le jeune défenseur central confirme qu'il est moins bien en ce moment. Sa qualité de relance a clairement laissé à désirer avec un déchet trop important quand on sait à quel point il est capable d'être précis dans ce domaine (si, si, souvenez-vous en première partie de saison !). Heureusement qu'il a le roc Cvetinovic a ses côtés, sur qui il doit prendre exemple pour gagner en régularité. Le contrecoup de sa première saison au haut niveau ?
Djiman Koukou (5) : Autant sa présence physique est un atoût pour aller gratter des ballons au milieu ou pour les conserver, autant son jeu de passe connaît trop de déchets. Son engagement lui a valu de faire passer quelques frissons après avoir pris un premier jaune. Il confirme pour moi qu'il n'a pas l'étoffe pour prétendre à mieux qu'une solution de rotation dans l'effectif.
Le coaching d’Alain Casanova (7) : L'entame de match très convaincante, la prise de risques, l'engagement et le pressing collectif : tous les ingrédients semblaient réunis dans le chaudron Bollaert pour satisfaire l'appétit des nombreux supporters lensois...jusqu'à l'ouverture du score doubiste, consécutive à la stérilité offensive de ses joueurs. Avec des choix tactiques tournés vers l'offensive, et les entrées payantes d'Habibou (buteur sur l'égalisation), ainsi qu' Erasmus et Ephestion, intéressants dans le jeu, l'entraîneur artésien a montré qu'il avait confiance en ses joueurs, qui lui ont bien rendu. L'accolade avec Cvetinovic sur le but libérateur est forte en symboles, et montre une fois de plus à quel point joueurs et staff vivent bien ensemble.
La note de Sochaux (5) : Les hommes d'Albert Cartier ont sans doute dit adieu à leurs derniers espoirs de montée ce soir. Subissant le jeu, jusqu'au point de rupture lors des temps fort lensois, les doubistes ont su procéder intelligemment par contre au coeur de la première période et davantage en seconde, mais sans jamais toucher idéalement Andriatsima en pointe, à côté duquel Touzghar s'est montré bien discret. Buteurs sur un corner bien frappé par l'entrant Larbi, il s n'ont pas su se montrer suffisament solides sur les deux coups de pieds arrêtés offerts par Bourigeaud à Habibou et Cvetinovic.
Commenter cette actualité (...)