[Humeur] Le RC Lens a toutes les raisons d'y croire

Nimes RC Lens joie
Bien que le Racing ait connu un début de saison particulièrement hésitant, le club artésien pointe, après dix journées de championnat, à la quatrième place et à une seule longueur du podium. Un retour aux affaires matérialisé par un mois de septembre convaincant, tant sur le plan comptable que sur le plan du jeu, et pendant lequel les coéquipiers de John Bostock ont pris la bagatelle de onze points sur les quinze mis en jeu. L’ambition d’une remontée en Ligue 1, dès cette saison, semble plus que jamais atteignable.

 

Un axe fort et un entraîneur qui s’adapte

Meilleure équipe, avec le Nîmes Olympique, sur la période en question, le RC Lens – qui reste sur trois victoires consécutives – a pu s’appuyer sur une colonne vertébrale particulièrement efficace. De Nicolas Douchez à Cristian Lopez, en passant par Dusan Cvetinovic et John Bostock, Alain Casanova a réussi à assembler les pièces du puzzle afin de rendre ce dernier un peu plus consistant et pertinent. Bousculé par son groupe dès la mi-août, le technicien artésien a accepté de faire évoluer son approche tactique sans pour autant rompre avec sa philosophie de jeu, rendant même cette dernière plus compatible à la réalité de la Ligue 2. Exit le prometteur 3-5-2, place au traditionnel 4-4-2, particulièrement pertinent eu égard à l’effectif lensois. Invaincu depuis six matches, le RC Lens a également su imposer son style. Meilleure équipe en matière de possession (57,8%) et de passes réussies (80,3%), le RC Lens est également la meilleure attaque du championnat (15 buts) après dix journées de compétition. Des statistiques qui parlent et qui confirment le retour au premier plan de l’équipe entraînée par Alain Casanova.

Un potentiel offensif certain

Après plusieurs saisons d’atermoiements tactiques, et quoi qu’on puisse en dire et ce même dans les moments difficiles, le club artésien s’appuie cette saison sur une identité de jeu revendiquée, assumée et continue match après match. S’il est vrai que l’an dernier le Racing est parvenu à revenir dans la course à la montée, après avoir également connu un début de saison compliqué, il le devait beaucoup à la force mentale de son groupe plus qu’en la qualité de ses prestations collectives. A la décharge d’Antoine Kombouaré, qui avait réussi à installer – à partir du mois de décembre – un bloc défensif cohérent et efficace, le potentiel offensif à sa disposition n’était pas aussi riche que cette saison. Alors que le meilleur buteur artésien, Wylan Cyprien, terminait la saison avec sept unités au compteur, John Bostock pointe déjà à cinq buts. Surtout, le Trinidadien est entouré d’une flopée de joueurs offensifs talentueux. Cristian Lopez (2 buts), Kévin Fortuné (3 buts) et Abdellah Zoubir (1 but et 3 passes décisives) au premier rang d’entre eux. En attendant le probable retour au plus haut niveau de Mathias Autret ou encore la possible montée en puissance d’Abdelrafik Gerard et de Viktor Klonaridis.  

Un temps d’avance

Titulaire lors de la deuxième partie de saison l’an dernier, Simon Banza apparaît aujourd’hui en septième position dans la hiérarchie des joueurs offensifs, symbole d’un groupe bien plus étoffé – aussi bien en quantité qu'en qualité. Autre secteur sur lequel Alain Casanova dispose également d’un temps d’avance, celui du gardien de but. Alors qu’Antoine Kombouaré a longtemps tâtonné entre les trois gardiens à sa disposition : Joris Delle, Valentin Belon et Jérémy Vachoux, avant d’imposer tardivement le dernier nommé ; Alain Casanova, ancien gardien de but professionnel, a misé cet été, et avec succès, sur le vétéran Nicolas Douchez. L’ancien portier du Stade Rennais s’est rapidement imposé comme le leader de cette cuvée 2016/2017. Promu capitaine après le vrai-faux départ de Loïck Landre, le gardien de 36 ans a également répondu présent sur le terrain en se montrant décisif à de multiples reprises ces dernières semaines. Bien que le Racing dispose d’un potentiel offensif certain, il peut également se reposer sur un gardien de qualité et plus globalement sur une défense en perpétuels progrès. Loin d'être un luxe quand on connaît l'importance d'un bon gardien et d'un buteur régulier dans une course à la montée.

 

Si bien qu’au quart du championnat, on peut affirmer sans crainte que de nombreux indicateurs plaident à l’optimisme. Certes, le RC Lens s’est, une nouvelle fois, montré poussif au démarrage mais il a, cette fois-ci, rattrapé assez rapidement son retard. La saison dernière, au même stade de la compétition, la formation d’Antoine Kombouaré pointait au seizième rang avec dix points au compteur. Cette saison, la troupe d’Alain Casanova a déjà engrangé sept points de plus, suffisait pour être au pied du podium. En outre, une équipe-type semble, d’ores et déjà, se dessiner, là où l’actuel entraîneur de Guingamp bricolait encore l’an passé. Enfin, et surtout, cette équipe semble encore en avoir sous les crampons. S’il est vrai que Brest et Reims apparaissent comme de sérieux concurrents et que seuls deux billets directs pour la Ligue 1 sont en jeu cette saison, le RC Lens dispose de nombreux arguments pour pouvoir lutter à armes égales et ainsi regarder droit dans les yeux ses concurrents directs. Reste à confirmer ce mois de septembre particulièrement prometteur et de faire monter encore un peu plus la mayonnaise pour que la sauce prenne définitivement au sein de cet effectif prometteur et enthousiasmant. 

En attendant, le RC Lens est véritablement en avance sur ces temps de passage de la saison dernière, suffisant pour espérer un dénouement heureux ? Réponse dans un peu plus de sept mois. 


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