En plein dans le MiL : quelle est la meilleure recrue estivale du RC Lens ?
Trêve internationale oblige, l’équipe de MadeInLens en profite pour faire un bilan complet du début de saison du RC Lens. Après dix journées de championnat, le club artésien pointe à la quatrième place avec 17 points. Un début de saison satisfaisant en grande partie favorisé par une campagne estivale de recrutement globalement satisfaisante.
Oubliées les interdictions de recrutement et les marges de manoeuvre réduites obligeant le club à recruter - uniquement - des joueurs gratuits, cet été le RC Lens a pu investir et ainsi renouveler sensiblement son effectif. Pas moins de douze joueurs ont finalement rejoint les rangs artésiens. Si certains joueurs peinent à confirmer les espoirs placés en eux (Teddy Chevalier, Djiman Koukou), d'autres se sont très vite imposés faisant même office de piliers du groupe lensois (John Bostock, Cristian Lopez, Nicolas Douchez, Abdellah Zoubir, Kévin Fortuné).
Deux mois après le début du championnat, le constat est sans appel : le mercato estival du RC Lens est plus que satisfaisant. Mais reste à savoir quel joueur tire le plus son épingle du jeu. Quelle est donc la meilleure recrue estivale du RC Lens ?
Pour répondre à cette question, ce sont Thomas Vandaele et Cyrille, rédacteurs pour MadeInLens, qui livrent leur opinion sur ce sujet.
L'avis de Thomas V : John Bostock
J'ai du coup longtemps hésité entre Nicolas Douchez et John Bostock. Le premier avait fait débat à son arrivée, alors que nous tous voyions Jérémy Vachoux prendre la place de numéro 1. Mais c'est finalement le trentenaire bien tassé qui est venu squatter la cage et se relancer dans un dernier défi d'ampleur (contrat de 3 ans à 36 ans, avec l'objectif d'une remontée immédiate). Au presque premier tiers de la saison, on se rend compte qu'il est une vraie bonne recrue qui nous a sauvé un bon nombre de points (à Valenciennes, à Troyes, à Niort...) et que son expérience nous permet maintenant de mieux gérer nos matchs. Il est également un capitaine qui donne réellement l'exemple et ça c'est important !
Mais pour moi, la véritable meilleure recrue de ce mercato se nomme John Bostock et pour trois raisons. Premièrement, même s'il a eu un passage à vide de 3 ou 4 matchs, il a de suite pris le jeu du Racing à son compte et est une véritable locomotive pour son équipe, un capitaine de route à la Tony Martin dans le vélo, capable de dynamiser à lui seul tout le travail du team. Deuxièmement, il est efficace même quand il semble à côté de son match, comme face à Orléans. Troisièmement : l'image ! On n'en parle pas assez, mais une bonne recrue dans le football moderne est aussi une recrue qui fait vendre du maillot et qui fait parler du club. En France, même si on ne parle pas trop de la Ligue 2, on parle tout de même plus du RCL que des autres équipes du championnat. Et cet Anglais au look atypique semble être un top player au milieu de l'antichambre de la L1. Il est un peu l'attraction du championnat et commence même à être craint par ses adversaires. Alors attendez un peu qu'il atteigne son plein régime...
L'avis de Cyrille : Cristian Lopez
Un vrai mercato à Lens ! Cela fait longtemps qu'on attendait ça... J'ai fait partie des gens qui sont restés devant MadeInLensle 31 août dernier pour attendre les derniers moments et dernières arrivées aussi. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on a eu de tout au niveau des postes mais aussi pour les premières impressions laissées par ces nouveaux visages. Cela va des bûcherons d'un soir (Adama Guira, Mohamed Fofana, qui demandent à être revus bien entendu), en passant par les fantômes (Djiman Koukou, Teddy Chevalier), les discrets avec potentiel intéressant (Karim Hafez, Abdelrafik Gérard, Viktor Klonaridis) et il y a les autres. Ceux qui avaient au moins la place pour prétendre être cette meilleure recrue. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y a du monde. (Abdellah Zoubir, Kévin Fortuné, Nicolas Douchez, Cristian Lopez, John Bostock).
Alors qui choisir dans tout ça ? L'hésitation a été le maître mot également puisque mon cœur balançait entre John Bostock et Cristian Lopez. Et c'est finalement l'Espagnol qui remporte mon suffrage.
Certes, Bostock a été très en vue jusque-là. Il joue à un poste qui pèse beaucoup dans l’équipe. Donc quand il est en forme ça se ressent tout de suite, le jeu s'éclaire tout parait plus facile (le match contre Nîmes par exemple). Mais il a aussi baissé de pied sur certains matchs et cela s'est bien vu... Je ne lui en tiens pas rigueur, vu ce qu'il apporte depuis le début de saison, mais il fallait bien départager...
Cristian Lopez est arrivé sur le tard mais ça ne l'a pas empêché de s'intégrer à la vitesse de la lumière à un collectif qui commençait à tourner. Ses courses incessantes, ses appels tranchants ne sont pas toujours suivis d'une passe reçue mais ils ont le mérite d'épuiser les défenseurs qui doivent toujours avoir un œil sur lui car, quand il prend la balle, c'est rarement pour en faire n'importe quoi (pour l'instant du moins, restons prudent). Il a également cette "grinta" espagnole qui fait qu'il va tout donner sur le terrain pour apporter quelque chose. Preuve en est le geste très déterminé qu'il fait quand il obtient son penalty à Valenciennes. Dernier point - et non des moindres - Lopez semble être doué de « l'instinct du buteur ». Souvent bien placé, il rôde dans la surface tel un renard comme pouvait l'être un Rudy Völler ou même un David Trézéguet. Tout cela demande confirmation bien entendu, mais je vois bien le nouvel « archer de Bollaert » devenir l'un des chouchous du public dans quelques temps.
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