Auxerre - RC Lens : les Sang et Or peuvent « se les bouffer »
15 tirs et 33 centres ! Une domination sans partage, écrasante même en première période alors que de très faibles Auxerrois, tiraillés par la peur et dépassés, peinaient à passer le milieu de terrain et que les Sang et Or, pressant haut, récupéraient rapidement et facilement les ballons en zone offensive. Que faut-il au RC Lens de plus pour l'emporter et prendre trois points ?
Entreprenants, offensifs et bien en place, les Sang et Or attaquent pied au plancher le match, bousculant facilement des Bourguignons, derniers de Ligue 2 et dépassés. Le pressing haut marche bien, les Sang et Or récupèrent de nombreux ballons mais, dans le dernier geste, il manque quelque chose, soit sur les centres soit dans la finition. Sur un corner à la 17e minute, la remise de la tête de Dusan Cvetinovic trouve Cristian Lopez seul dans les six mètres, mais ce dernier envoie le ballon au-dessus… A la 30e, l'avant-centre lensois devance Boucher et Tacalfred, mais voit sa reprise passer au-dessus. Deux minutes plus tard, c'est Aguilar qui repousse sur sa ligne une tête de l'attaquant espagnol. Abdellah Zoubir tente aussi sa chance en seconde période, mais repoussée par le gardien auxerrois, pourtant touché aux adducteurs après le premier quart d'heure. L'ouverture du score de Cristian Lopez récompense le groupe lensois et l'attaquant pour ses efforts mais, à la pause, le score de 0-1 semble faible tant l'emprise et la domination des Sang et Or a semblé forte et nette.
Après la mi-temps, le match garde la même physionomie. Auxerre défend, le RC Lens continue à attaquer mais de manière moins tranchante. Sparagna, du côté auxerrois, cumule les fautes mais l'arbitre restera sympa en ne lui décernant qu'un seul carton jaune. Même si l'intensité du match diminue un peu après l'heure de jeu, la domination lensoise persiste mais, comme bien souvent, le Racing ne tue pas le match et Auxerre garde espoir.
Un coaching pourri d'Alain Casanova
Un élément va changer pas mal de choses dans la rencontre : la sortie d'Abdelrafik Gérard à la 72e minute. Virevoltant, le milieu lensois a écoeuré plusieurs fois ses adversaires par sa technique, ses passes, ses courses et sa maîtrise du ballon. Son remplacement par Viktor Klonaridis provoque une cassure dans le match, vu que ce dernier a complètement raté son entrée, enchaînant les courses inutiles et perdant bêtement quelques ballons.
A l'entame du dernier quart d'heure, Auxerre va alors retrouver des couleurs et joue son va-tout, n'ayant jamais perdu espoir avec ce seul but d'avance pour les Sang et Or. Après quelques banderilles sans grand danger, sur un contre, Courtet récupère victorieusement une frappe de Tamuzo repoussée par Nicolas Douchez, pas forcément exempt de tout reproche sur ce tir… Comme un sentiment de déjà-vu après le match nul contre l'AC Ajaccio...
Après l'égalisation auxerroise, le coaching d'Alain Casanova, déjà peu inspiré avec le remplacement Gérard - Klonaridis, devient carrément incompréhensible. Pourquoi sortir Abdellah Zoubir à la 84e minute pour le remplacer par Djiman Koukou ? Avec Abdelrafik Gérard, le milieu offensif a fait peser un danger quasi permanent sur la défense auxerroise. 15 minutes avant, vers la 65-70e minute, à la place d'un attaquant, cela se serait compris et aurait permis de densifier le milieu de terrain lensois, de sécuriser un peu plus l'équipe qui tendait à se couper en deux. Mais à quelques minutes de la fin et alors que le Racing bousculait encore les Auxerrois sur ses offensives, ce choix semble franchement incompréhensible...
Ce vendredi soir, le match nul du Racing à Auxerre nourrit clairement les regrets amer et vient allonger la longue liste des points perdus stupidement par les Lensois cette saison. La saison passée, le début de saison raté avait coûté cher dans le sprint final et il est à espérer que, cette saison, le Racing n'ait pas une nouvelle à s'en mordre les doigts...
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