RC Lens - Le Havre : Lens continue de creuser sa tombe

RC Lens Le Havre defaite
Jusqu'ici, le mois d'août du RC Lens est plus que laborieux. Toujours aucune victoire, des difficultés offensives, un milieu inexistant et une défaite inquiétante contre Dijon (2-0), comme dernière impression. Cette nouvelle réception à Bollaert, face au Havre, devait permettre aux hommes de Kombouaré de lancer leur saison. Ce fut tout sauf le cas, pire encore, Lens s'est encore un peu plus enfoncé.

Antoine Kombouaré avait décidé de lancer le grand bain sa toute nouvelle recrue, Patrick Olsen, aligné au milieu de terrain aux côtés de Guirane N'Daw. En défense, Loïck Landre faisait son retour aux côtés de Delle, Besle et Scaramozzino. Pas de Kenny Lala, c'est Jordan Ikoko qui lui est préféré. En soutien de Christian Bekamenga, l'entraîneur lensois aligne un trio composé de Lalaina Nomenjanahary, Mathias Autret et Pablo Chavarria. A noter les absences de Pierrick Valdivia (choix de l'entraîneur), Taylor Moore (sélection) ou encore Jonathan Nanizayamo (blessure).

Le film du match : 

Très vite pris à la gorge par son adversaire, le RC Lens subit le pressing havrais, dès l'entame de match. Incapable de mettre du rythme et surtout de la justesse technique au milieu de terrain, à l'instar d'un Guirane N'Daw de nouveau très peu inspiré, Lens est déjà dans le dur. Les Havrais en profitent pour s'installer dans le camp lensois et prennent le contrôle des opérations. Hormis un éclair, non pas de génie, à la onzième minute de jeu, où Pablo Chavarria échoue en un contre un devant Farnolle, rien à se mettre sous la dent du côté artésien.

Lens finit par - logiquement - céder à la 24e minute de jeu, sur un centre de Jean-Pascal Fontaine à destination de Ghislain Gimbert. L'ancien Lavallois passe devant Ikoko et trompe l'attention de Joris Delle. Apathique, la défense lensoise reproduit la même erreur trois minutes plus tard. Cette fois-ci, c'est sur une offrande de Mombris que Mathieu Duhamel crucifie un Racing déjà au fond du trou. Le néo Havrais inscrit ainsi son sixième but personnel face au club artésien.

Lens peine à réagir, il faudra attendre deux coups de tête successifs de Besle et Bekamenga à la 42e minute de jeu, pour faire monter un semblant de frisson. Comme souvent, les hommes de Kombouaré paient cash cette double occasion ratée. Quelques secondes après, le Havre enfonce le clou en triplant la mise. Ghislain Gimbert, à la réception d'un nouveau centre venu de la droite, monte sur Loïck Landre et catapulte de la tête le ballon aux fonds des filets. Le Racing regagne les vestiaires la tête basse, avec trois buts dans la besace et un public à dos.

 

Les Lensois tentent bien de réagir au retour des vestiaires, en prenant le jeu à leur compte. Mais, aucune de leur tentative n'est menée à terme. En raison de la maladresse d'un Guirane N'Daw, qui poursuit son show, ou encore de l'incapacité à éliminer des hommes de couloir. Lens est stérile, brouillon et continue de jouer au ralenti. Une habitude à laquelle on commence à s'habituer. L'action la plus chaude est à mettre au crédit de Lalaina Nomenjanahary qui devance de la tête une mauvaise sortie de Farnolle, mais sa tentative fuit le cadre.

Antoine Kombouaré décide - enfin - de réagir en procédant à ses deux premiers changements. Guirane N'Daw a le droit à une belle bronca générale au moment de céder sa place à Aristote Madiani. Wylan Cyprien prend le relais d'un Lalaina Nomenjanahary une nouvelle fois peu inspiré. Deux changements qui n'auront aucun impact sur la pâle prestation lensoise. La plus belle offensive artésienne est finalement à mettre au crédit du striker qui a pénétré sur la pelouse avant de faire trembler les filets de Fabien Farnolle. Il fut bien le seul Lensois à l'avoir fait lors de cette rencontre.

La fin du match est totalement anecdotique. Lens continue à balbutier son football, alors que le Havre en profite pour corser un peu plus l'addition. Mendes prend de vitesse et couche Stéphane Besle, au bord de la rupture depuis plusieurs minutes, avant de fusilier Joris Delle à bout portant. Lens est touché et coulé. Si le public reproche un manque d'envie à ses joueurs ("Lensois, bouge ton cul") ce match a surtout mis en exergue un déchet technique monstrueux et une maladresse chronique. Ce sont les limites d'un effectif de bric et de broc qui sont exposées aux yeux de tous.

 

Lens peut-il faire mieux avec un tel effectif ? Pas sûr. A ce niveau, parlons plutôt de seuil de compétence déjà atteint. Le vrai manque de cette équipe ? Le talent. Tout le reste n'est que littérature.

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