RC Lens - Evian : Minimum syndical et contestation populaire

RC Lens Evian TG MadeInLens Red Tigers 01
Rapidement en tête au tableau d’affichage, le RC Lens a maîtrisé un premier acte particulièrement convaincant. La deuxième mi-temps fut beaucoup plus poussive, malgré une supériorité numérique pendant près de vingt minutes. Pour autant, ce succès permet aux Lensois de s’accrocher au bon wagon et de continuer à espérer à une hypothétique montée. Le tout dans une ambiance de fronde du public lensois à l’égard de la direction du club.

 

RC Lens  : Vachoux – Ikoko, Landre, Cvetinovic, Lala – Cyprien, Gbamin, Bourigeaud – N’Diaye (Banza, 69e), Chavarria (cap.) (Madiani, 79e), Autret (Olsen, 90e).

Evian TG : Leroy – Abdallah, Betao, Appindangoye, Centonze – Sorlin, Campanharo (Kamin, 76e), Tejeda (N’Gakoutou, 86e), Hoggas (Nsikulu, 63e), Barbosa (cap.) – Saint-Louis.

But : N’Diaye (10e) pour RC Lens.

Avertissements : Centonze (33e et 72e) pour Evian TG.

Expulsion :  Centonze (72e) pour Evian TG.

 

Sans maîtrise, la puissance n'est rien

Auteur d’un très bon début de match, le RC Lens impose sa domination à une équipe d’Evian TG bien trop frileuse. Pourtant, il faut un éclair de génie de Mathias Autret pour permettre aux Artésiens de faire la différence. Bien lancé par l’ancien Lorientiais, Dème N’Diaye, seul dans la surface de réparation, crochète Benjamin Leroy et pousse le ballon dans le but vide (1-0, 10e). A partir de là, Lens va se contenter de contrôler et voir sa maîtrise des opérations diminuer de manière décrescendo au fil de la rencontre. Pendant ce temps-là, le kop lensois se manifeste à travers un chant des plus équivoques : « Écoutez parler Gervais Martel, mais surtout ne croyez rien» ou encore en assenant à plusieurs reprises des « Martel démission ». Particulièrement actif, Dème N’Diaye est régulièrement cherché sur le front de l’attaque, sans succès (16e, 19e et 20e). Evian réagit avec parcimonie, dans le sillage de son capitaine, Olivier Sorlin, dont le coup franc manque de puissance (22e).  Lens est en réalité rarement inquiété par une équipe d’Evian touché par un déchet technique assez incroyable à ce niveau. Seul, Kévin Hoggas, bien trop seul au demeurant, tente de surnager au milieu d’un collectif en plein naufrage.

 

Un somnifère pour favoriser l'endormissement

Evian revient des vestiaires avec d’autres intentions et un pressing beaucoup plus constant. Malgré tout, ce sont bien les Lensois qui ont les premières initiatives (47e, 52e, 53e, 55e), mais sans jamais inquiéter Benjamin Leroy. A l’inverse, Jérémy Vachoux est mis à contribution sur une frappe de Saint-Louis, le portier lensois s’interpose sans trembler (58e). Si les débats se sont équilibrés, Evian peine à porter le danger sur le but lensois, tandis que l’attaque artésienne a complètement disparu de la circulation. C’est le moment choisi par les deux entraîneurs pour amener du sang neuf. Clarck Nsikulu entre pour Evian (63e) tandis que Simon Banza fait son apparition à la place de Dème N’Diaye (69e). Le premier nommé se signale d’une frappe croisée qui frôle le montant droit de Jérémy Vachoux (72e). Au moment où Evian semble vouloir porter l’estocade finale, les hommes de Romain Revelli se retrouvent en infériorité numérique. Déjà coupable d’un tacle à retardement en première mi-temps, Fabien Centonze est expulsé pour un second avertissement (72e). Quelques instants plus tard, Benjamin Bourigeaud manque la reprise de volée qui aurait pu permettre aux siens de se mettre définitivement à l’abri (75e). Le RC Lens termine la rencontre sans être particulièrement inquiété, tout en étant incapable de profiter de sa supériorité numérique, pour la dixième fois en moins de trente journées. Jérémy Vachoux réalise un ultime arrêt dans le temps additionnel à la suite d’une frappe trop écrasée mais vicieuse (91e).

 

Le RC Lens se satisfait donc du minimum, un succès après deux contre-performances contre des candidats au maintien. Dans une ambiance hostile et contestataire, les Lensois avaient rassuré quant à leur capacité d’abstraction lors d’une première mi-temps plutôt satisfaisante. Malheureusement, la deuxième mi-temps a remis en lumière l’inconstance de l’équipe d’Antoine Kombouaré, incapable de livrer une prestation aboutie sur l’ensemble de la rencontre. Mais, le plus important est ailleurs. Grâce à ce succès, le RC Lens reste caler à la 7e place, à égalité de points avec le FC Metz et Clermont, à cinq points du Red Star, actuel troisième d’un championnat de Ligue 2 plus que jamais ouvert pour l’obtention du dernier strapontin pour la Ligue 1.  


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