MadeInLens teste : FIFA 16
Ce vendredi, MadeInLens.com vous propose de redécouvrir sa rubrique baptisée "MadeInLens teste : ..." et vous proposera occasionnellement de découvrir des critiques réalisés par l'équipe de MadeInLenssur des domaines ayant trait au RC Lens ou au football en général. Pour cette nouvelle édition, nous vous proposons une double plongée dans l'univers des jeux vidéo de football où, en cette période, la bataille fait rage comme chaque année entre PES 2016 et FIFA 16.
Comme tous les ans, gamers et supporters de football plus généralement attendent de pied ferme la sortie d’un des titres phares des consoles next-gen : FIFA 16. Prévu pour le 24 septembre, mais disponible quelques jours avant pour les chanceux dont je fais partie, la nouvelle version du fer de lance de la division sport d’EA Games était attendue après une version 2015 décevante. Ce vendredi, MadeInLens.com vous propose son test (réalisé sur Xbox One) de cette nouvelle version, du général jusqu’au jeu avec votre club favori : le RC Lens !
Les agréables nouveautés de ce FIFA 16
Globalement, trois nouveautés ont retenu mon attention : la nouvelle version d'Ultimate Team, la refonte du mode Carrière et, plus symbolique et mérité que révolutionnaire, l’apparition du football féminin. On a aussi pu noter quelques améliorations comme la fin des défenses niveau CFA2, un jeu plus complet au milieu de terrain et un nouveau mode d’apprentissage pour ne pas laisser les newbies sur le bord de la route, à la merci de l’ennemi de l’Empire du Soleil Levant : PES 2016.
Première évolution d’importance de ce nouvel opus, l’apparition des sélections nationales féminines est un vrai plus pour le titre. Bien que très symbolique, cette nouveauté est un premier pas vers une équité dans le traitement du monde féminin dans les univers misogynes du football et des jeux vidéo. En effet, il est assez rare que les femmes soient mises à l’honneur dans le monde du jeu vidéo sans être un objet marketing de fantasme à forte poitrine du style Lara Croft… C’est donc une très bonne nouvelle, EA Sports ayant même pris le soin de revoir le gameplay et la physionomie du jeu pour l’adapter à la réalité du football féminin. Clairement un bon point pour FIFA 16 !
Du côté des modes de jeu, la grosse évolution est à mettre au crédit de l’univers Ultimate Team. D’un mode de jeu extrêmement sélectif dans les versions 2012 ou 2013, EA Sports a fait évoluer son nouveau mode phare vers un système plus attractif et abordable pour les débutants. EA avait déjà dit revoir aux cartes de joueur avec le système de jeu préféré par exemple, mais aujourd’hui l’accent est réellement sur la liberté de jeu, notamment concernant le marché des transferts, moins bridé mais plus contrôlé sur les pratiques illicites. La grosse nouveauté vient du mode FUT Draft, un mode Ultimate Team concentré en quelques sortes. Globalement, vous choisissez un mode de jeu, un capitaine parmi les plus grands joueurs du monde, et le jeu vous propose des joueurs à mettre autour. A partir de là, c’est parti pour un mode concentré sous forme de tournoi à 4 matchs. Du concentré pour ceux qui veulent plus d’action et plus vite.
Autre évolution marquante de ce nouvel opus, le mode carrière s’enrichie pour toujours plus de réalisme. Adieu les matchs amicaux sans intérêt du début de saison, bonjour aux tournois de pré-saison, selon le niveau de votre équipe, qui peuvent vous faire gagner des ronds en plus pour vos transferts. Les transferts sont beaucoup plus compliqués et réalistes : par exemple, impossible de faire signer des pointures comme Marco Reus ou des espoirs comme Narsingh au Milan AC, même avec le double de salaire, sans Ligue des Champions. Enfin, vous pouvez bénéficier de 5 séances d’entraînement individuel par semaine, pour faire progresser vos joueurs sur des points qui vous paraissent essentiels. Ainsi, le niveau de vos joueurs augmente, mais le vôtre aussi si vous ne simulez pas ces séances.
Au niveau du gameplay, si la version 2015 amenait peu de changements et s’attirait les foudres du public connaisseur, ce n’est pas le cas de ce nouvel opus. Clairement, ce qui surprend, c’est la difficulté à marquer ! Le jeu au milieu de terrain est plus dense, les défenseurs sont plus agressifs : c’est tout de suite plus réaliste. Que ce soit vos défenseurs ou les arrières adverses, leur placement est plus rigoureux et intelligent. Et que dire des gardiens ? Leur niveau a clairement été revu à la hausse (sauf peut-être sur les coup-francs où les feintes fonctionnent très souvent). Mais, au choix, mieux vaut un milieu de terrain de haut niveau et des attaquants un peu moins forts que l’inverse. Sur FIFA 16, le match se gagne au milieu de terrain, plus question de prendre le ballon et de se lancer dans un rush victorieux avec Théo Walcott. Pour appréhender tout cela, un nouveau mode entraîneur est disponible et agréable pour les non-initiés.
FIFA 16 : encore trop loin du potentiel des consoles next-gen
Si de nouveaux stades font leur apparition, si de nouvelles licences arrivent, si l’ambiance des stades a tendance à s’améliorer (on est loin de l’ambiance "sortie de prison" de PES), le gros défaut de cet opus réside dans les graphismes, encore bien trop loin du potentiel des nouvelles consoles. Si le 14 n’était qu’un jeu de PS3/Xbox 360 adapté sur PS4/Xbox One, le 15 avait été développé sur One et PS4 mais sans profiter de leur puissance. Sur ce nouvel opus, on sent une amélioration, mais c’est encore trop peu.
Pour les gamers qui donnent une grande importance à la ressemblance des joueurs avec leur avatar ou au design des crampons et autres équipements (ce n’est, mais alors, PAS DU TOUT mon cas !), c’est une nouvelle déception. A l’image de Mario Balotelli, qui a eu la chance d’être modélisé avec les dernières technologies EA, les visages des joueurs ont clairement un train de retard sur PES… Entre des émotions inexistantes et des visages de dogues allemands, on est à des années-lumière du potentiel des dernières consoles.
Enfin, dans les critiques à apporter sur ce jeu plane toujours le fantasme d’un script nomme Momentum qui annihilerait vos chances de victoire si vous gagnez trop de matchs d’affilée, pour en quelques sortes relancer le suspens… Excuse de mauvais joueurs ou manipulation d’EA Sports ? Difficile de savoir, mais le débat fait rage sur les réseaux sociaux.
Le RC Lens dans FIFA 16
Quelle galère de jouer en Ligue 1 avec une équipe aussi faible dans l'opus 2015… Ma carrière avec le RC Lens s’était achevée peu après le début de ma seconde saison : un maintien acquis grâce à de nombreux prêts (notamment Højbjerg du Bayern…), des joueurs impossibles à recruter après avoir progressé au sein du Racing, des objectifs à la hausse et toujours pas de budget (non, on ne débloque pas l’intervention d’un milliardaire, c’est comme activer Motherload sur les Sims quand on était gamin, ou débloquer toutes les armes à GTA, c’est nul !).
Cette saison, la tâche semble toujours aussi ardue, mais peut-être plus abordable. Malgré la descente, le RCL reste à 3 étoiles, avec des notes de 66 en défense, 67 au milieu et 70 en attaque. Pour le mode Carrière, on est sur un budget de 1,8 M€, et peut-être 30 % de plus si votre niveau FIFA vous l’offre.
Individuellement, voici les notes des joueurs :
- 1 J. Delle : 70 de note générale et 74 en potentiel, c’est le « plus » défensif dans la lutte pour la montée.
- 16 V. Belon : 61 de note générale et 68 en potentiel, c’est faiblard, même pour la Ligue 2. Pourtant, la note avait été mise bien avant le match contre l’ETG.
- 33. J. Vachoux : 56 de note générale et 71 en potentiel. Un prêt en vue ?
- 2 J. Ikoko : 66 de note générale et 78 (!) en potentiel, en gros c’est du bon pour la Ligue 2 et, au bout de quelques saisons, c’est toujours le PSG qui récoltera le gros transfert… Trop réaliste !
- 3 D. Cvetinovic : 66 de note générale et 71 en potentiel, c’est du bon, surtout pour la Ligue 2, un titulaire en puissance, tant qu’il ne prend pas un rouge tous les 3 matchs.
- 15 S. Besle : 62 de note générale et… 62 en potentiel. Bien qu’il soit un taulier au RCL, clairement, sauf cas d’extrême urgence, vous ne le ferez pas jouer.
- 27 K. Lala : 66 de note générale et 73 en potentiel. C’est assez bon et polyvalent, assez costaud, c’est estampillé Ligue 2 quoi !
- 21 A. Scaramozzino : 66 de note générale et en potentiel. Le pauvre n’a même pas sa tête sur le jeu…
- 22 L. Landre : 70 de note générale et 76 en potentiel. Si seulement le costume de patron pouvait être le même sur le terrain que dans le jeu.
- 25 JP Gbamin : 67 de note générale et 77 en potentiel. Apparemment les développeurs n’ont pas vu sa saison en Ligue 1… Ils sont restés sur le mec polyvalent au gros potentiel entrevu en Ligue 2 deux ans auparavant. Faites-le jouer, il pourrait bien renflouer les caisses du club.
- 5 A. Ba : 64 de note générale et 70 en potentiel. #Physiquedebourrin
- 6 T. Moore : 59 de note générale et 75 en potentiel. Tottenham est déjà sur les rangs pour notre chouchou anglais.
- 35 H. Robert : 59 de note générale et 68 en potentiel. Ce n’est toujours pas cette année qu’il se mettra titulaire en jouant après les entraînements.
-34 J. Duverne : 54 de note générale et 66 en potentiel. AK n’aime pas les jeunes, FIFA non plus !
- 33 V. Wojtkowiak : 56 de note générale et 71 en potentiel. Si un mec arrive à faire un +15, chapeau !
- 8 G. N’Daw : 68 de note générale et en potentiel. AK est consultant pour FIFA.
- 23 W. Cyprien : 67 de note générale et 77 en potentiel. On apprend donc dans FIFA que Wylan sait cadrer.
- 10 P. Olsen : 62 de note générale et 73 en potentiel. La déception, à 62, les roulettes partent direct en touche.
- 19 M. Autret : 69 de note générale et 74 en potentiel. La main un peu légère sur le potentiel…
- 20 L. Nomenjanahary : 71 de note générale et en potentiel. Gâchette droite, gâchette droite et… gâchette droite.
- 18 P. Valdivia : 69 de note générale et 70 en potentiel. Je disais quoi déjà sur AK ?
- 14 D. N’Diaye : 65 de note générale et 65 en potentiel. Il se blesse au bout de combien de minutes ?
- 29 B. Bourigeaud : 65 de note générale et 70 en potentiel. Par contre, apparemment il assure avec la danse pour les célébrations.
- 31 N. Baouia : 60 de note générale et 64 en potentiel. La comparaison semble compromise…
- 11 P. Chavarria : 73 de note générale et 75 en potentiel. Il est là le patron !!!
- 9 C. Bekamenga : 69 de note générale et 69 en potentiel. J’ai ri, j’ai beaucoup ri.
- 28 J. Nanizayamo : 60 de note générale et 66 en potentiel. Du coup, je me demande si on peut le mettre au service billetterie.
- 7 A. Madiani : 59 de note générale et 65 en potentiel. Et encore une victoire de AK !
Du coup, un Racing proche de la réalité, moyen partout, mais qui a(vait) le potentiel pour monter. Avec le niveau de jeu au milieu, la rudesse des défenses adverses et la difficulté pour marquer, mêmes les plus braves d’entre vous vont en ch**r en Carrière avec le Racing. Vous devrez donc compter sur quelques prêts pour agrémenter l’équipe d’un peu de talent. N’imaginez pas non plus pouvoir être compétitif avec l’équipe-type de cette année : clairement, impossible de faire jouer Besle ou Olsen, encore moins Nanizayamo. Par contre, Gbamin se révèle vite être un joueur-clé par sa polyvalence et son potentiel. Autre petite déception, difficile de faire jouer Moore ou encore Madiani.
Le niveau de la Ligue 2 est assez faible, hormis les anciennes formations de Ligue 1, ce qui devrait vous engager dans une course à la montée assez haletante. Par contre, le fossé Ligue 1 - Ligue 2 est immense : il sera difficile d’imaginer remporter une coupe cette saison ou de se maintenir en L1 la saison prochaine.
Conclusion
Un bon cru du titre phare d’EASports, qui voit tout de même PES revenir sur ses talons. Le saut de génération attendu depuis 3 ou 4 ans est peut-être arrivé : seuls l’avenir et les centaines d’heures de jeu qui nous attendent nous le diront. En attendant, l’arrivée du football féminin, l’évolution des modes Carrière et Ultimate Team et les avancées du gameplay nous offrent un très bon jeu de football. Ce n’est pas encore la perfection, mais on avance en se rapprochant de plus en plus d’un positionnement simulation avec une touche d’arcade dans le cassage de rein et autres buts fantasques. On le répète : c’est du très bon.
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