Grégory Maquet ne devrait pas être le nouveau propriétaire du RC Lens
Vendredi dernier, Grégory Maquet, candidat revendiqué à la reprise du RC Lens, a annoncé dans la presse sa volonté de transmettre une toute dernière offre, afin de persuader Hafiz Mammadov de lui céder le club artésien. Alors que certains signaux semblaient indiquer qu'un accord était possible, des proches de Mammadov nous informent que ce dernier refuse en bloc de céder le club pour le montant proposé par le PDG de Century 21.
Grégory Maquet est donc dans une réelle impasse, et à moins d'un revirement de dernière minute de la part de l'insatiable mécène azéri, ne sera donc pas le nouveau propriétaire du RC Lens. Des proches du clan Maquet ont ainsi confié à France 3 Nord que ce dernier se donnait encore 24 heures avant d'abandonner définitivement toute tentative de reprise. Et nous pouvons d'ors et déjà avancer que le clan azéri n'apportera aucune réponse à son offre.
Une nouvelle offre et des concessions
Candidat au rachat du RC Lens depuis novembre dernier, Grégory Maquet a transmis une énième et dernière offre à Hafiz Mammadov, actionnaire majoritaire du club, lundi dernier. Afin de convaincre l'homme d'affaires azéri, le PDG de Century 21 Benelux proposait cette fois-ci 2 millions d'euros - auxquels s'ajoutent un bonus de 3 millions d'euros en fonction des résultats sportifs du club sous trois ans - afin d'acquérir 75% de parts de la Société anonyme sportive professionnel (SASP) Racing Club de Lens. De ce fait, Grégory Maquet devenait actionnaire majoritaire du club artésien, tandis que RCL Holding, la société basée à Paris (détenue à 99,99% par le Baghlan Group et à 0,01% par GIM2 - Gervais Martel) devenait actionnaire minoritaire à hauteur de 25% pour les trois prochaines années.
Par le biais de cette dernière offre, Grégory Maquet a démontré qu'il était ouvert à la négociation. En effet, depuis le début, l'homme d'affaires belge souhaite acquérir l'ensemble des parts de la SASP Racing Club de Lens. Or, depuis le début des discussions, des proches de l'homme d'affaires azéri ont confirmé le refus d'Hafiz Mammadov de céder la totalité des parts d'un club dont il n'est même pas vendeur. Pour accepter de vendre le club, l'offre formulée par Grégory Maquet se devait d'être irrefusable ou bien qu'elle permette à Hafiz Mammadov de s'y retrouver à moyen terme. C'est notamment sur ce point que Grégory Maquet a échangé jeudi dernier à Londres avec le directeur financier du Baghlan Group ainsi que Ignacio Aguillo, conseiller du directoire de l'Atletico Madrid mais aussi d'Hafiz Mammadov. A l'issue de cette rencontre, les trois hommes sont tombés sur l'offre formulée en début de semaine par Grégory Maquet. L'optimisme était alors de mise, à tel point que Grégory Maquet a communiqué à ce sujet dès le lendemain.
Silence et inquiétudes
Depuis ? Rien ou presque. Grégory Maquet n'a plus aucune nouvelle en provenance du clan Mammadov, tandis que les proches de ce dernier sont eux en incapacité de rentrer en contact avec le principal intéressé. Dans ce contexte guère rassurant, des proches du dossier nous confiait hier soir être toujours en attente d'un signe de vie en provenance du clan azéri et que l'inquiétude grandissait quant à la possibilité de mener à terme la reprise du club. Pourtant, Grégory Maquet n'est pas resté un simple spectateur, augmentant même son offre de rachat ce mercredi. Une revalorisation qui concerne principalement les bonus liés aux performances sportives du RC Lens durant la période de cohabitation entre les différents actionnaires. Cela n'a pas fait réagir les responsables azéris, encore moins un Hafiz Mammadov aux abonnés absents durant toutes ces négociations.
Devant ce constat d'échec, le PDG de Century 21 Benelux se laisse encore 24 heures avant d'officiellement retirer son ultime offre de rachat. Sans signe de vie, même pour solliciter une hypothétique négociation, Grégory Maquet reprendra ses billes et mettra définitivement fin au processus de rachat. Une décision qui serait alors lourde de conséquences. En effet, toujours selon nos informations, les salaires de février n'ont pas été provisionnés et le club pourrait même se retrouver en cessation de paiement dès mardi. Un coup dur difficilement justifiable quand on sait que le club artésien a refusé plusieurs offres de transferts lui permettant d'assurer sa fin de saison cet hiver.
Déjà frappé d'une rétrogradation à titre conservatoire par la Direction National du Contrôle de Gestion (DNCG), le RC Lens - qui devra trouver entre 15 et 20 millions d'euros d'ici le mois de juin - pourrait donc être placé sous tutelle judiciaire afin de terminer l'exercice en cours. Pire encore, le RC Lens pourrait être dans l'obligation de déposer le bilan et ainsi se retrouve être confronté à une procédure de redressement judiciaire, ce qui implique selon les réglèments de la Ligue de Football Professionnelle (LFP) une relégation administrative à l'échelon inférieur à laquelle l'équipe était qualifiée au début de la saison. Ainsi, si la DNCG confirme son jugement en juin prochain et que les Artésiens ne parviennent pas à obtenir la montée en Ligue 1, le RC Lens pourrait alors évoluer en... CFA !
Un dernier espoir ?
Pour sauver les meubles et temporiser en attendant un potentiel déblocage de la situation, Gervais Martel, en qualité de gérant, pourrait déposer le bilan de la société RCL Holding, actuellement majoritaire à 99,8% de la SASP RC Lens. Pour cela, il doit prouver que cette dernière est bel et bien en situation de cessation de paiement. Le président lensois affirment depuis plusieurs mois que ses conseillers juridiques recherchent la faille juridique permettant de défendre cette procédure. Il serait temps de la trouver. Sinon, c'est tout l'édifice lensois qui pourrait s'écrouler dans les semaines à venir.
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