En plein dans le MiL : le maintien, vraiment ?
Après quatre journées, le RC Lens n’a toujours pas remporté le moindre match. Pire encore, il vient de concéder un sérieux revers, à Dijon. Alors que certains supporters rêvent de montée, les perspectives, à court terme, s’annoncent moins glorieuses. Avec une attaque stérile, un milieu aux abonnés absents et une défense qui a pris l’eau sans Loïck Landre, Lens va devoir se retrousser les manches pour éviter une nouvelle saison galère.
Le projet du Racing Club de Lens manque de clarté
Actuellement 15e de Ligue 2, le club artésien est bien loin des attentes de ses supporters. Mais, celles-ci ne sont-elles pas disproportionnées ? Rappelons que Gervais Martel ambitionne une « remontée dans l’élite dans les deux ans ». Preuve qu’à ses yeux, la saison à venir est une saison de transition. Or, en Ligue 2, peu de place à l’attentisme : soit les clubs jouent la montée, soit ils jouent le maintien. Le ventre mou est un concept assez inconnu dans ce type de championnat. Les derniers passages du Racing au sein de l’antichambre du football français suffisent pour donner du poids à cette théorie.
Aujourd’hui, le principal problème à Lens, c’est que le projet n’est pas clair. Premièrement, le club s’engage sur un projet pour les deux saisons à venir, mais avec un entraîneur qui quittera le club à la fin de cette dite saison. On a connu mieux en matière cohérence de projet. Surtout, ce même entraîneur affiche des ambitions différentes. Antoine Kombouaré a affirmé vouloir « jouer le top 5 » : on est donc loin de la saison de transition annoncée par le président Martel. Enfin, Lalaïna Nomenjanahary a concédé cette semaine que l’objectif du club était le maintien. Vous conviendrez qu’il y a de quoi être perdu face à cette disparité d’opinion. Si l’on devait trancher, ce serait clairement en faveur de l’opinion émise par l’ailier malgache.
Lens joue vraiment le maintien
Certes, celle-ci fait suite au difficile début de saison, mais elle semble être la plus légitime. Et pour cause, Lens n’a pas été en mesure de préparer correctement son intersaison. Les doutes concernant la pérennité du club, sa possible relégation en National, la probable interdiction de recrutement, le faux départ du coach... ce sont autant d’éléments qui ont fait perdre un temps fou au club. Ce dernier se retrouvant, début juillet, au pied du mur. Le recrutement réalisé est finalement assez faible et fait de nombreux paris, en raison de moyens financiers plus que limité. On a connu mieux comme climat pour préparer une remontée immédiate, chose qui n’a plus été réalisée en Ligue 2 depuis la saison 2010/2011.
Lens a donc un train de retard, dans un championnat où la moindre faiblesse se paie cash. Il sera très difficile de rattraper le temps perdu et encore plus les points laissés en route. Surtout, que la fin du mercato pourrait affaiblir encore un peu plus, un effectif déjà limité. Pour que Lens s’en sorte, il faut un état d’esprit irréprochable. Chaque match de Ligue 2 est une bataille, dont l’issue est souvent inconnue. Arrêtons de se voir plus beau que l’on est, mettons-nous au travail, car la saison s’annonce longue. Pour toutes les raisons évoquées précédemment, on peut légitimement le dire : Lens joue le maintien. Et ce n’est pas une honte de le dire, c’est au contraire faire preuve de lucidité. Se voiler la face serait la pire des erreurs. Et dans la vie, on finit toujours par payer ses erreurs.
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